L’endomicroscopie confocale par mini-sonde dans le cadre du traitement endoscopique des tumeurs urothéliales des voies excrétrices supérieures : données préliminaires confirmées par l’analyse histopathologique
Objectifs
L’endomicroscopie confocale par mini-sonde (ECM) a été récemment décrite comme une technologie endoscopique d’imagerie prometteuse et innovante qui pourrait aider les cliniciens dans la caractérisation des tumeurs urothéliales de la vessie. Dans la présente étude nous avons évalué la fiabilité de l’utilisation d’un tel dispositif lors de l’évaluation endoscopique et le traitement des tumeurs urothéliales des voies excrétrices supérieures (TVES).
Méthodes
Nous avons sélectionné 4 patients avec un suivi par urétéroscopie souple numérique pour des TVES. Une fois la lésion tumorale visualisée, 0,5-1,0 mL de fluorescéine à 10 % est injecté dans les cavités pyélo-calicielles. L’ECM est réalisée en utilisant l’UroFlexTM B (système Cellvizio®, Mauna Kea Technologies, Paris, France) qui est mis en contact avec la lésion à travers le canal de travail. Les images sont acquises au moyen d’une sonde de 0,85 mm de diamètre (AQ-Flex 19), résolution de 3,5 um et champ de vision de 325 um. Le système Cellvizio® enregistre des séquences vidéo en temps réel, qui seront analysées ensuite et comparées à l’histopathologie.
Résultats
Un diagnostic histopathologique de tumeur urothéliale papillaire non invasive a été fait chez deux patients. Les échantillons de tissus des deux patients ont révélé une tumeur de bas grade. Chez un patient, l’analyse de l’échantillon n’était pas fiable, et dans le dernier patient une biopsie urétéroscopique n’était pas réalisable en raison de la petite taille de la lésion. En regardant les deux patients avec une TVES pathologiquement confirmées, l’ECM a fourni des images fiables de l’urothélium sain lorsque la sonde a été dirigé vers les tissus normaux, représentant la structure normale de la lamina propria avec des vaisseaux et du tissu conjonctif (Fig. 1). À l’inverse, lorsqu’il a été placé au contact de la lésion tumorale, la structure papillaire, le pléomorphisme nucléaire, et les tiges fibrovasculaires ont été visualisées (Fig. 2).
Conclusion
S’appuyant sur ces données préliminaires, l’ECM semble être un dispositif fiable pour le diagnostic des TVES. D’autres études cliniques sont nécessaires pour évaluer si cette méthode peut distinguer avec précision les tissus sains urothéliaux des lésions néoplasiques, aidant ainsi les cliniciens à cibler la zone suspecte pour biopsie et pour l’ablation au laser de la tumeur.