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Le VEGF plasmatique et sérique, facteur pronostique dans le cancer du rein : analyse prospective chez 367 patients

Objectifs.– Étudier prospectivement l’association du VEGF plasmatique et sérique aux paramètres cliniques et histologiques et sa valeur pronostique.

Méthodes.– Entre 2002 et 2007, 367 patients ont été inclus prospectivement. Toutes les données concernant l’âge, le sexe, l’ECOG, le score symptomatique, le stade TNM, le grade de Führman, la taille tumorale, l’histologie ont été recueillis. Le plasma et le sérum étaient aliquotés, puis conservés à −80 °C. Le VEGF était dosé par un test Elisa (Quantikine, Human VEGF Immunoassay). Les variables qualitatives et quantitatives ont été comparées par des tests de chi2 et de Student et les analyses uni- et multivariée ont été réalisées à l’aide des méthodes de Kaplan Meier et de Cox respectivement.

Résultat.– Il y avait 60 % d’hommes, d’un âge médian de 62 ans (21–88). Soixante pour cent étaient asymptomatiques et 37 % ont bénéficié d’une chirurgie conservatrice. Quatre-vingt cinq pour cent des tumeurs étaient des carcinomes à cellules claires, d’une taille tumorale médiane de 6 cm (1–24). Soixante-cinq pour cent étaient des stades localisés et 17 % étaient métastatiques. Les taux médians de VEGF plasmatique et sérique étaient de 62 (5–2615) et 314,5 (46–3090) pg/ml respectivement. Un taux significativement plus élevé de VEGF plasmatique et sérique était retrouvé lors de la présence de symptômes au diagnostic, d’une altération de l’état général ou chez les patients décédés de leur cancer (p < 0,0001). Un VEGF élevé était aussi associé à des tumeurs de plus haut stade, grade, de plus grande taille et présentant significativement plus de métastases ganglionnaires et à distance (p < 0,0001). Sur le plan histologique, la présence de nécrose tumorale, d’une composante sarcomatoïde, un envahissement micro- ou macrovasculaire pour la veine rénale et la VCI, ainsi que de la graisse périrénale étaient hautement liés à des taux élevés de VEGF (p < 0,0001). En analyse uni- et multivariée, le VEGF sérique ou plasmatique était retenu comme facteur pronostique indépendant. Les patients présentant des taux inférieurs à la médiane avaient une survie significativement augmentée (log rank test, p = 0,001).

Conclusion.– Le VEGF plasmatique ou sérique est un facteur pronostique indépendant dans le cancer du rein. Son utilisation en pratique courante pour la surveillance et la réponse aux traitements anti-angiogéniques reste à démontrer de même que son utilité intégrée à de nouveaux nomogrammes.

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