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LE TRAITEMENT A LONG TERME DES TUMEURS SUPERFICIELLES DE VESSIE PAR MCC N’INDUIT PAS DE RÉSISTANCE AUX TRAITEMENTS CHIMIOTHÉRAPEUTIQUES ENDO-VÉSICAUX

Le MCC, un complexe breveté de parois mycobatériennes contenant de l’ADN, est présentement évalué pour le traitement intra-vésical de carcinome in situ de la vessie. Le traitement du cancer de la vessie par des agents chimiothérapeutiques traditionnels entraine fréquemment une résistance à ces drogues. Le but de cette étude est d’évaluer l’effet d’un traitement de MCC à long terme sur les cellules cancéreuses de la vessie RT-4, un papillome bénin, et sur les cellules HT-1376, un TCC muté au niveau du gène p53 et présentant une résistance généralisée aux drogues anti-cancéreuses. Nos résultats démontrent que l’exposition pendant 3 heures des cellules RT-4 et HT-1376 au MCC à la dose thérapeutique humaine (80 µg/ml) est suffisante pour inhiber la division cellulaire de ces cellules pendant environ 7 jours. L’incubation de RT-4 et HT-1376 avec des concentrations sous-optimales de MCC (0.1-10.0 µg/ml) pendant 3 mois diminue progressivement le taux de prolifération de celles-ci. L’exposition à MCC pendant 3 mois à ces doses sous-optimales résulte en une diminution de l’efficacité de MCC, cependant cette diminution de l’efficacité de MCC est réversible. En effet, une période de repos de 1 à 2 semaines sans MCC est suffisante pour réétablir l’efficacité de MCC contre ces cellules. De plus, nos avons trouvé que l’exposition à long terme à MCC n’entraine pas une résistance croisée contre deux agents chimiothérapeutiques, la mitomycin C et la doxorubicin. Enfin, cette exposition à long terme à MCC n’induit pas la modulation de GST, MDR-1, p53 et topoisomérase I, des protéines impliquées dans le phénomène de résistance aux drogues anti-cancéreuses. En conclusion, nos résultats démontrent que MCC n’induit pas de résistance ou de résistance croisée chez les cellules du cancer de la vessie, que la sensibilité des cellules cancéreuses à la mitomycin-C, un traitement de première ligne pour le cancer de la vessie, n’est pas affectée, et que l’activité de MCC, contrairement à la majorité des agents chimiothérapeutiques, semble être indépendante de la présence des mécanismes de résistance aux drogues.

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