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Le revêtement des sondes double J par Héparine synthétique ne protège pas contre les incrustations

Introduction et but : Les sondes JJ ont contribué à améliorer la prise en charge des patients lithiasiques. L’incrustations de ces endoprothèses urétérales restent un problème majeur associé à leur utilisation. Nous avons évalué l’intérêt d’un revêtement de surface des sondes double J avec de l’héparine synthétique pour limiter le niveau d’incrustations.

Matériel et méthodes : 30 patients lithiasiques ont été sélectionnés après urétéroscopie pour traitement d’un calcul urinaire. Une sonde double J avec revêtement de surface à l’héparine synthétique (Endosoft Radiance® Cook Urological) a été positionnée et laissée en place pour une durée minimum de 30 jours. Après leur retrait, les sondes ont été séchées pendant 24 heures à température ambiante puis transmises au laboratoire pour analyse microscopique et par spectrophotométrie infrarouge. Le recouvrement des parois externes ou internes de la sonde par un biofilm protéique ou par des dépôts minéraux a fait l’objet d’une évaluation semi-quantitative (cotée de 0 à 6), le score étant établi indépendamment pour les boucles rénale et vésicale et le corps de la JJ. Les résultats ont été comparés à une banque de données de 668 sondes doubles J examinées selon le même protocole.

Résultats : La synthèse des résultats ne montre aucun bénéfice apparent du revêtement à l’héparine synthétique par rapport aux autres sondes pour les patients lithiasiques : pour les l’homme, 81,2% des sondes héparinées présentaient un niveau variable d’incrustations minérales contre 81,7% pour les sondes double de la banque de référence ; pour les femmes, 82% contre 81,8%. La répartition des types d’incrustations étaient comparables entre les deux groupes de sondes (héparinées et banque de référence). Concernant le score d’abondance des incrustations entre les deux séries de sondes, les scores étaient plutôt en défaveur des sondes héparinées mais les écarts n’étaient pas significatifs.

Conclusion : Les résultats de notre étude ne permettent pas de montrer que le revêtement de surface avec de l’héparine synthétique limite le niveau et les types d’incrustations des sondes double J.

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