Le polymorphisme du VEGF comme un facteur pronostique de survenue de tumeur rénale chez les transplantés rénaux.
Objectifs. La population des greffés rénaux présente un risque accru de tumeurs solides et notamment de tumeurs sur leurs reins propres par rapport à la population générale. Le VEGF est un facteur connu intervenant dans l’angiogenèse tumorale. L’objectif de l’étude était d’étudier le polymorphisme du VEGF comme un facteur pronostic de survenue d’un cancer du rein après transplantation rénale.
Méthodes. Entre 1985 et 2011, 1619 transplantations rénales ont été réalisées et 16 cas de tumeurs rénales sur reins propres ont été diagnostiqués. Ces cas ont été appariés à 55 témoins sur l’âge, le sexe, l’année de transplantation, le traitement immunosuppresseur, la durée de suivi et la présence d’une polykystose rénale. Le polymorphisme du VEGF a été déterminé par une technique validée de biologie moléculaire sur du sérum pour cinq locus sur le gène codant le VEGF sur le chromosome 6 : 2549, 1154, 460, +405 et +936.
Résultat. Les deux groupes étaient comparables. L’analyse d’association allélique et génotypique n’a pas retrouvé de différence significative. De même, un modèle de régression logistique conditionnelle sur les génotypes n’a pas retrouvé de différence significative entre un certain polymorphisme et le risque de survenue de cancer du rein.
Conclusion. Dans cette étude, le polymorphisme du VEGF n’est pas associé à la survenue d’un cancer du rein après transplantation rénale. Une étude sur un échantillon plus important et de manière multicentrique est nécessaire afin de confirmer cette hypothèse.