Le ganglioneurome rétropéritonéal de l’adulte : épidémiologie, diagnostic et traitement
Objectifs.- Le ganglioneurome est une tumeur nerveuse bénigne rare, fréquemment localisée dans la région rétropéritonéale, que l’on retrouve principalement chez l’enfant et l’adulte jeune. Elle appartient au groupe des tumeurs neurogènes, se développant aux dépens des chaînes ganglionnaires sympathiques. On se propose d’étudier les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques de ces tumeurs.
Méthodes.- Notre étude est rétrospective portant sur cinq patients opérés pour ganglioneurome rétropéritonéal sur une durée de 20 ans ( 1990 – 2010)
Résultats.- Tous nos patients étaient de sexe féminin dont l’âge moyen était de 29 ans (15-50 ans). La localisation de la tumeur était toujours unilatérale, avec une prédominance du côté gauche. Le diamètre moyen de la tumeur était de 69mm (65-78mm). Le mode de révélation était une découverte fortuite (4 cas) et à l’occasion d’une masse palpable dans un cas. Le diagnostic a été suggéré par l’échographie et le scanner réalisés chez tous les patients. L’échographie a montré une masse tissulaire hétérogène, bien limitée dans tous les cas. Le scanner a montré une masse rétropéritonéale de faible densité, se rehaussant peu après injection de produit de contraste. Une IRM complémentaire a été réalisée dans trois cas, ayant objectivé une volumineuse lésion de la loge surrénalinne avec un hyposignal en T1 et un hypersignal en T2. Le bilan hormonal endocrinien était normal dans tous les cas. Le diagnostic de certitude n’a pu être établi qu’après examen histologique de la pièce opératoire. La voie d’abord chirurgicale était une lombotomie (3 cas) et une sous costale (2 cas). Une exérèse complète de la tumeur a été réalisée dans tous les cas, une surrénalectomie a été associée dans deux cas. L’évolution était favorable dans tous les cas avec absence de complications et de récidive tumorale, pour un recul moyen égal à 29 mois (7-62 mois)
Conclusion.- Les ganglioneuromes rétropéritonéaux sont des tumeurs bénignes rares. Ils évoluent généralement à bas bruit expliquant leur découverte à un stade de tumeur volumineuse. Malgré les progrès de l’imagerie, Celles-ci continuent à poser à la fois un problème diagnostique et thérapeutique à cause notamment de leurs rapports avec les organes de voisinage ce qui rend leur résécabilité difficile.