OBJECTIFS : A travers un questionnaire de pratique chirurgicale concernant le curage ganglionnaire réalisé lors de la cystectomie, nous avons voulu évaluer la restitution des recommandations de l’Association Française d’Urologie (AFU) par l’urologue.

MATERIELS : Auto-questionnaire posé à 115 urologues diplômés interrogés au hasard pendant 48 heures lors du 100ème congrès de l’AFU. Les réponses concernant six pays et 46 départements français ont été analysées. L’analyse statistique était réalisée en constituant des tableaux de contingence et en réalisant un test de CHI-2 (Statview SAS Institute inc.).

RESULTATS : 111 questionnaires étaient exploitables (France, Belgique, Maroc, Luxembourg, Liban, Monaco). L’âge moyen des urologues était de 46 ans [31-65]. L’expérience pratique des diplômés était en moyenne de 13 ans [0-33]. 37% évoluaient dans une structure privée, 37% en CHU, 16% en CHG et 17% en PSPH. 76% des urologues interrogés pratiquaient moins de 10 cystectomies par an. L’analyse du produit de curage en extemporané était réalisée par 47% des praticiens dont la moitié pratiquaient le curage « élargi » si le curage « standard » était positif. Cette analyse extemporanée était deux fois plus fréquente en structure publique (CHU) (p=0.01). 17% des urologues interrogés pratiquaient un curage ganglionnaire répondant au « standard » CCAFU 2005. La « qualité » du curage standard n’était pas liée à l’âge du praticien, ni à son département d’exercice, ni au type de structure dans laquelle il exerçait. Seul le pays d’origine influençait ce pourcentage (p<0.001)).

CONCLUSIONS : L’élaboration et la diffusion des recommandations de bonnes pratiques en urologie sont deux éléments indispensables à une formation médicale continue (FMC) de qualité. L’impact de cette FMC apparaît dans notre étude faible et pose la question de la diffusion de ces recommandations et celle de l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP).

2O1142007LimaniDiaporama