Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 96ème congrès français d’urologie > LE CANCER “NON SIGNIFICATIF” DE LA PROSTATE : MYTHE OU REALITE ?
Ajouter à ma sélection Désélectionner

LE CANCER “NON SIGNIFICATIF” DE LA PROSTATE : MYTHE OU REALITE ?

Objectifs : Le cancer "non significatif" de la prostate est caractérisé par un foyer unique de moins de 3 mm sans présence de Gleason grade 4 (J. Epstein), pouvant conduire à une attitude de simple surveillance. Le but de cette étude est d’évaluer dans quelle mesure le faible volume tumoral sur la biopsie correspond à un faible tumoral sur la pièce opératoire.

Patients et méthodes : Parmi 445 patients ayant subi une prostatectomie radicale (PR) pour cancer localisé (T1 T2) de la prostate de 1988 à 2002, 38 avaient une seule biopsie positive sur 6 ou 10, avec un foyer de cancer prostatique bien différencié (Gleason <= 6) mesurant 3 mm ou moins. Le PSA moyen était de 8.5 ng par ml (1.1-35), l’âge moyen de 64.2 ans [44-75]. Pour ces 38 patients, a été étudiée la correspondance entre les données biopsiques et les données de la pièce opératoire évaluée selon le protocole de Stanford.

Résultats : 89.5% des patients (34 sur 38) avaient une tumeur intraprostatique pT2, 8 avaient une extension extraprostatique avec marges positives. 68.4% avaient un Gleason >= 7.

Conclusion : Les critères biopsiques, habituellement reconnus comme caractéristiques de cancer non significatif (foyer unique, moins de 3 mm, Gleason <= 6), ne permettent pas de prévoir le faible volume et le caractère bien différencié du cancer de la prostate telle que le montre l’analyse des pièces de prostatectomie totale. Le diagnostic de cancer "non significatif" de la prostate ne saurait donc être reconnu qu’avec une extrême prudence.

Contenu protégé