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L’apoptose des cellules conjonctives et musculaires lisses caverneuses pourrait être le principal mécanisme de la dysfonction érectile après section des nerfs caverneux chez le rat

OBJECTIFS : préciser le mécanisme cellulaire à l’origine de la dysfonction érectile après prostatectomie radicale dans un modèle chez le rat.



METHODES 50 rats Fisher ont eu une ablation bilatérale d’un segment de 5 mm de nerf caverneux. Une évaluation électrophysiologique de l’érection a été effectuée à la 3ème (S3) à la 5ème (S5) semaine par mesure de la pression intra caverneuse rapportée à la pression intra carotidienne lors de la stimulation des plexus pelviens. Les rats étaient ensuite sacrifiés et les pénis prélevés pour étude en RT-PCR quantitative et Western blot des 3 isoformes de NOS (endothéliale, neuronale, inductible), étude de l’activité enzymatique PDE5 et détection des cellules apoptotiques (TUNEL) couplée à un immunomarquage des cellules endothéliales et musculaires lisses. 10 rats de même âge ayant eu une sham opération ont été utilisés comme témoins.

RESULTATS : l’ablation des nerfs caverneux entraînait une abolition des érections à S3 et S5. Il existait une baisse statistiquement significative des 3 isoformes de NOS à S3 mais les valeurs revenaient à la normale ou étaient surexprimées à S5. Les mesures de l’activité PDE5 n’étaient pas significativement différentes du groupe témoin. La principale anomalie retrouvée était une apoptose diffuse des cellules du tissu de conjonctif et des cellules musculaires lisses des vaisseaux qui persistait à S5.



CONCLUSIONS : la section des nerfs caverneux entraîne une apoptose étendue des corps caverneux et une atteinte transitoire des NOSe et NOSn. Dans ce modèle animal, nous avons constaté l’absence de récupération fonctionnelle alors que la NOSn était revenue à la normale à S5, indiquant une régénération nerveuse spontanée. Ces résultats suggèrent que le principal mécanisme de la dysfonction érectile après section des nerfs caverneux est plutôt la conséquence de l’apotpose diffuse des cellules conjonctives et des cellules musculaires lisses caverneuses que de l’absence de NO. La mise en évidence de cette anomalie est à la base du développement d’une nouvelle stratégie thérapeutique consistant à remplacer les cellules apotpotiques par autogreffe de cellules souches.

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