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L’ABAISSEMENT DE LA TESTOSTERONEMIE PAR TRIPTORELINE SOUS 0,2 NG/ML PAR RAPPORT A 0,5 NG/ML N’AMELIORE PAS LE CONTROLE BIOLOGIQUE DU CANCER DE LA PROSTATE

Introduction : Le traitement du cancer de la prostate (CaP) par suppression androgénique est essentiellement assuré en France par l’administration d’analogues de la LHRH. Les indications de ce traitement se sont élargies progressivement avec le développement de son utilisation adjuvante. Depuis quelques années, l’existence d’un seuil plancher optimal de testostérone que devraient atteindre les agonistes de la LHRH est l’objet de controverses. Un groupe d’experts a récemment considéré que ce seuil existe et se situe à 0,2 ng/ml. Nous avons voulu évaluer les capacités de la triptoréline à atteindre ce seuil et la réalité d’une corrélation entre le taux de testostérone des patients ainsi traités et leur taux de PSA.

Méthode : Au cours d’une étude multicentrique de phase III, 131 patients, vierges de tout traitement hormonal, ont été traités par triptoreline pendant 12 mois, 3,75 mg tous les 28 jours (n=68) ou 11,25 mg tous les 3 mois (n=61), pour un cancer de la prostate localement avancé ou métastatique. La surveillance a porté sur le dosage du PSA (ELISA CisBio InternationalË) et de la testostérone plasmatique (radioimmunoessai DPC Coat-A-CountË) aux jours 2, 7, 14, 21, 28, 56, 84, 91, 182 et 273. La corrélation entre les valeurs du PSA et de la testostéronémie a été calculée à l’aide du test de Pearson (SAS Institute).

Résultats : A j28, une testostérone < 0,5 ng/ml était mesurée chez respectivement 96 et 98% des patients. A j84, une testostéronémie < 0,2 ng/ml était mesurée chez respectivement 77 et 87% des patients. Aucune corrélation n’a pu être établie entre la valeur de la testostéronémie et la valeur du PSA ni entre la testostéronémie et la variation du PSA avant et après traitement.

Conclusion : La triptoréline sous ses formes mensuelle ou trimestrielle permet une suppression androgénique efficace inférieure à 0,5 ng/ml, et même à 0,2 ng/ml, de testostérone. Aucun argument en faveur d’un meilleur contrôle biologique du cancer de la prostate par un abaissement de la testostéronémie sous la barre des 0,2 ng/ml n’a pu être mis en évidence.

2o0932007MongiatDiaporama


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