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LA TRANSPLANTATION PANCREATIQUE APRES TRANSPLANTATION RENALE A DONNEUR VIVANT CHEZ LES PATIENTS DIABETIQUES DIMINUE LE RISQUE D’ACCIDENT CARDIO-VASCULAIRE

Introduction. La morbidité de la transplantation pancréatique (TP) après transplantation rénale à donneur vivant (TRDV) peut être contrebalancée par l’amélioration secondaire des complications du diabète.

Objectifs. Analyser la survie et les causes de décès des TP après TRDV en comparaison avec les TRDV seules.

Méthode. Nous avons analysé toutes TRDV réalisées entre janvier 1995 et décembre 2003 chez les patients diabétiques au sein notre institution. 106 patients ont bénéficié d’une TP, 2 à 12 mois après la TRDV (Groupe PAR). 75 patients éligibles pour une TP mais ayant refusé celle-ci pour des raisons personnels ont été utilisés comme témoins (Groupe TR). Le suivi médian était de 78.2 et 82.7 mois dans les deux groupes. La survie a été analysée par la méthode de Kaplan Meier et les causes de décès ont été comparées par le test de Chi-2.

Résultats. Les patients du groupe PAR étaient plus jeunes (42.1±7.8 vs 45.7±10.6, p=0.008) et présentaient majoritairement un diabète de type I (93% vs 76%, p=0.0008). La fonction rénale n’était pas différente dans les deux groupes, mais le contrôle glycémique était meilleur dans le groupe PAR (p<0.0001). La survie dans les groupes PAR et TR était respectivement 100% vs 100% à 1 an, 95.7% vs 92.5% à 5 ans et 90.1% vs 87.6% à 10 ans (p=0.29). L’analyse des causes de décès montre une diminution des décès de cause cardio-vasculaire dans le groupe PAR (30% vs 47%). La mortalité par cancer ou infection était similaire dans les deux groupes.

Conclusion. La transplantation pancréatique après transplantation rénale à donneur vivant n’altère pas la survie à long terme des patients. Elle est au contraire associée à une diminution le risque de décès par accident cardiovasculaire.

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