La thérapie opérative du Growing Teratoma Syndrome
Objectifs.– Le Growing Teratoma Syndrome, associant au cours du traitement d’une tumeur non séminomateuse, une augmentation de son volume, une normalisation des marqueurs tumoraux et la présence d’un tératome mature dans la masse résiduelle, est insensible à la radiochimiothérapie est demande une résection chirurgicale intégrale. Nous rapportons nos expériences chirurgicales.
Méthodes.– Entre janvier 2000 et décembre 2008, 146 patients ayant une tumeur non séminomateuse avancée, ont subi une résection de la masse résiduelle. Six patients (4,1 %) correspondaient à la définition Growing Teratoma Syndrome. Dans les 6 cas, une résection des métastases et/ou un curage ganglionnaire rétropéritonéal radical bilatéral fût effectuée.
Résultat.– L’âge moyen était de 24,5 (18–52) ans. Tous les patients avaient un cancer de stade favorable ou intermédiaire (IGCCCG). La tumeur primaire contenait un tératome dans tous les cas. Un stade clinique IIC (resp. III) fût présent dans 4 (resp. 2) cas. Le diamètre tumoral moyen était de 6,5 (3,0–35) cm, les marqueurs tumoraux étaient négatifs dans 5/6 cas. Un patient indiquait une légère hausse de l’AFP. La localisation des tumeurs était rétropéritonéale dans 5 cas, pulmonale dans 1 cas. L’intervalle moyen entre la chimiothérapie et la résection chirurgicale était de 2,8 (2–6) mois. L’opération fût effectuée en moyenne en 265 (165–585) minutes, le perte sanguine variait entre 450 et 2000 ml (moyenne : 650 ml). Après un suivi de 4,2 ans, les patients n’ont pas récidivé.
Conclusion.– Le Growing Teratoma Syndrome est une manifestation rare et demande une résection chirurgicale intégrale avec intention curative. Une approche spécialisée est indispensable pour faire les démarches thérapeutiques nécessaires.