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La température mensuelle moyenne : un nouveau “baromètre” pour l’évaluation du risque d’expression clinique de la maladie lithiasique

Introduction : Les variations saisonnières de la maladie lithiasique sont bien connues mais les délais d’expression clinique le sont moins. La canicule 2003 nous a incité à étudier statistiquement les liens existants entre température moyenne mensuelle et colique néphrétique (CN).

Matériel et méthode : Les données relatives à la température (t°) et au nombre d’admission aux urgences du CHU pour CN ont été recueillies mois par mois de 2002 à 2004. Notre travail a porté sur 3130 cas représentant 1.33 % desmotifs d’admission. Nous avons comparé le mois de survenue, l’année, la t° ambiente entre les mois où les admissions sont les moins fréquentes (3 premiers quartiles de la distribution) et les mois où les admissions sont les plus fréquentes (dernier quartile) c’està- dire représentant plus de 97 admissions pour CN par mois.

Résultats : Parmi les 10 mois de plus forte prévalence, on retrouve les 3 mois de canicule 2003 (P=0.01). Il existe également une corrélation significative entre la température moyenne maximale, minimale et le nombre absolu de CN admises chaque mois (r =0.380 P=0.02, r =0.417 P= 0.01 respectivement). Cependant, il n’existe pas de différence significative de moyenne entre ces 2 variables (t°moyenne maximale et minimale) et les mois de faible ou de forte prévalence. Ceci nous a conduit à chercher un tel lien non pas avec le mois courant (M0) mais avec les mois précédents (M-1, M-2, M-3) (Tableau 1). On observe que la différence de t° moyenne ainsi que le niveau de significativité sont les plus importants pour les mois M-2.

Conclusion : L’étude statistique des liens existants entre t° mensuelle moyenne maximale, minimale, mois, année et la prévalence de 3130 CN entre 2002 et 2004 suggère qu’après un événement initiateur, ici l’augmentation de la t° ambiente, un intervalle libre d’environ 2 mois existe avant l’expression clinique de la maladie lithiasique. Ces résultats se rapprochent de certaines données récentes de la littérature qui estiment à 93 jours ce délai d’expression dans un environnement à haut risque (Evans et al,J Urol. 2005).

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