Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 103ème congrès français d’urologie – 2009 > La spectroscopie optique : une nouvelle technique pour différencier les tumeurs du rein bénignes et malignes
Ajouter à ma sélection Désélectionner

La spectroscopie optique : une nouvelle technique pour différencier les tumeurs du rein bénignes et malignes

Type de financement.– Bourse AFU.

Objectifs.– La spectroscopie optique fait partie d’un groupe de nouvelles techniques qui ont montré des résultats prometteurs dans l’évaluation de nombreuses tumeurs solides. L’objectif de cette étude était d’évaluer la capacité de la spectroscopie optique à différencier les tumeurs rénales malignes et bénignes lors de la chirurgie.

Méthodes.– Sur une période de 4 mois, nous avons fait des mesures optiques standardisées à l’aide d’une sonde de spectroscopie dans des zones tumorales de pièces opératoires de néphrectomie totale et partielle. Les mesures étaient réalisées juste après la chirurgie après transport du spécimen dans la glace. La profondeur de pénétration tissulaire de la sonde utilisée était de 1 mm. Les pentes des courbes de réflexion optiques ont été analysées et comparées dans la portion spectrale comprise entre 630 et 900 nm. Les différences et corrélations entre tumeurs bénignes et malignes ont ainsi pu être évaluées.

Résultat.– Il y avait 8 néphrectomies partielles et 13 totales pour 6 tumeurs bénignes (toutes des oncocytomes) et 15 malignes (14 cellules claires et une tumeur papillaire). Globalement, les pentes des mesures optiques des tumeurs malignes et bénignes étaient significativement différentes (p = 0,005). Dans la région dite visible du spectre, on observait une excellente corrélation au sein des tumeurs bénignes (r = 0,99) et malignes (r = 0,97). Il existait au contraire une mauvaise concordance (coefficient de corrélation était très faible, r = 0,49) lorsque l’on comparait les spectres des tumeurs malignes et bénignes.

Conclusion.– La spectroscopie optique pourrait être une nouvelle méthode pour distinguer en temps réel les tumeurs rénales bénignes et malignes in vivo. Il s’agit d’une étude de phase I qui nécessite des mesures complémentaires sur des effectifs plus importants, notamment in situ lors de la chirurgie.

Contenu protégé