La section in situ de l’hémicirconférence postérieure du sphincter : la réponse technique au risque d’incontinence dans la prostatectomie totale rétropubienne
Objectifs.– Le principe de cette technique est de sectionner toute l’hémicirconférence postérieure du sphincter sans dissection préalable de son environnement anatomique pour maintenir sa solidité et éviter toute reconstruction ultérieure.
Méthodes.– Cette technique a été mise au point en 4 années consécutives et le film présente l’évolution et l’amélioration des différents temps opératoires en comparant 2 vidéos réalisées en 2005 et 2009.
Résultat.– La section sphinctérienne est réalisée au bistouri froid par voie endoluminale en deux temps : muqueuse et sphincter lisse en premier, puis fibres striées et fascia de Denonvilliers jusqu’au plan prérectal. De janvier 2005 à décembre 2008, 654 patients consécutifs ont eu une prostatectomie totale rétropubienne pour cancer localisé de la prostate. La continence urinaire, évaluée par autoquestionnaires (ICS) et définie par l’absence de port de protection, était de 52,9 %, 86,8 %, 93,1 % et 93,8 % à 3, 6, 9 et 12 mois postopératoires en 2005 et de 82,9 %, 99,3 %, 99,3 % et 99,3 % respectivement en 2008 (p = 0,021). Les valeurs retrouvées dans l’évaluation globale de la série étaient : 63,2 %, 91,5 %, 94,4 % et 96,2 %.
Conclusion.– La section sphinctérienne in situ améliore de façon significative la continence. Elle peut limiter le risque d’incontinence après prostatectomie totale rétropubienne à moins de 1 %.