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LA PROSTATO-CYSTECTOMIE AVEC ENTEROCYSTOPLASTIE EST-ELLE JUSTIFIEE CHEZ DES PATIENTS AVEC UN CANCER DE VESSIE TX N+ ?

Introduction: Une des principales objections à la réalisation d’une entérocystoplastie après prostato-cystectomie chez des patients qui présentent un envahissement ganglionnaire est le mauvais fonctionnement de la plastie vésicale lié aux récidives locales. Le but de cette étude a été d’évaluer la morbidité liée à ce choix de dérivation urinaire.
Matériels et Méthodes: Entre 1993 et 1999, 17 patients d’âge moyen 62 ans (37-80 ans), de grade 0 selon l’échelle d’activité physique de l’OMS, porteurs d’une tumeur de vessie Tx N+ (10 N1, 7 N2), ont bénéficié d’une cysto-prostatectomie avec remplacement de Hautman et d’une chimiothérapie adjuvante de type MVAC. Nous avons évalué la morbidité précoce, tardive, ainsi que le résultat carcinologique, en particulier au plan local.
Résultats: La durée moyenne d’hospitalisation a été de 20,5 jours (15-65). La morbidité immédiate a comporté une fistule digestive et urinaire qui s’est fermé spontanément après sondage prolongé de la néovessie (60 jours). A distance, 9 patients sont décédés de récidive métastatique, en moyenne 22 mois après l’intervention (4-42 mois). 8 patients sont vivants avec un suivi moyen de 36 mois (15-60 mois). Une continence urinaire diurne et nocturne a été obtenue chez 12 patients. 5 Patients présentaient une incontinence nocturne nécessitant le port de garnitures. 2 patients ont présenté une récidive locale, entraînant un mauvais fonctionnement de la plastie dans un cas, ce qui a nécessité la mise en place d’une sonde uréthrale à demeure.
Conclusion: Le fonctionnement satisfaisant de la néovessie obtenue chez des patients qui présentent un cancer de vessie avec envahissement ganglionnaire nous semble justifier ce type de dérivation bien que le pronostic de ces patients demeure péjoratif.

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