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LA MALACOPLAKIE GENITO-URINAIRE : ETUDE RETROSPECTIVE DE 14 CAS.

CHU de Poitiers.

Introduction: La malacoplakie est une maladie inflammatoire affectant principalement la sphère uro-génitale où elle est associée à une infection à enterobactéries. Elle est caractérisée par l’association de deux entités microscopiques : les corps de Michaelis-Gutmann et les cellules de von Hansemann correspondant à des histiocytes contenant des granulations colorées par le P.A.S.

Matériel et méthodes: Nous rapportons une étude rétrospective de 14 cas de malacoplakie génito-urinaire composés de 9 formes localisées avec 1 localisation testiculaire, 2 épididymaires, 3 prostatiques et 3 vésicales. Les formes étendues concernaient 5 patients : 3 localisations vésico-urétérales, une atteinte vésicale et pelvienne et un cas combinant une atteinte prostatique, vésicale, urétérale et rénale.

Le ratio homme femme était de 2/1. Une infection à Escherishia Coli était présente dans 80% des cas. Une immunodépression était présente dans 35% des cas.

Résultats: L’association variable d’un traitement médical et chirurgical a permis une régression complète de la maladie dans tous les cas pour les formes localisées avec un recul moyen de 43 mois. Dans un cas, le suivi n’était pas disponible.

Dans les formes étendues, 4 régressions complètes de la maladie ont été obtenues avec préservation de la fonction rénale et un recul moyen de 43.5 mois. Un seul patient est décédé des suites d’un cancer pulmonaire après 6 mois de suivi.

Les lésions du haut appareil urinaire nécessitaient généralement un traitement chirurgical alors que les lésions du bas appareil urinaire ont pu être traitées par antibiotiques et résection endoscopique. Les atteintes génitales masculines ont nécessité un geste d’exérèse lors de localisations testiculaires et épididymaires alors que les atteintes prostatiques ont bien répondu aux antibiotiques.

Conclusion: Un traitement prolongé par antibiotiques à diffusion intracellulaire est recommandé assorti d’une surveillance à long terme. Le rôle du béthanechol chloride reste controversé.

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