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La libération de NGF est dépendante de l’activité des fibres C afférentes vésicales chez le rat spinalisé présentant une hyperactivité détrusorienne neurogène

Objectifs.– La section de la moelle épinière chez le rat provoque des altérations urodynamiques similaires à celles observées chez l’homme : hyperactivité détrusorienne neurogéne (HDN). Ces altérations sont directement liées à une hyperexcitation des fibres C afférentes. Plusieurs travaux ont montré que l’origine des modifications morphologiques et fonctionnelles des afférences vésicales pouvaient provenir d’une production de nerve growth factor (NGF). Les objectifs de cette étude ont donc été d’évaluer chez le rat spinalisé (i) les taux urinaires et vésicaux de NGF au cours de la phase de choc spinal (j5) et une fois l’HDN installée (j24) ; (ii) l’effet de la désensibilisation des fibres C par la capsicine sur les taux de NGF.

Méthodes.– Une transection complète de la moelle épinière (T7–T8) a été réalisée chez des rates femelles sprague-Dawley. Deux sous-groupes d’animaux sham et spinalisés ont été étudiés, le premier à 5 jours et le second à 24 jours postchirurgie. Certains animaux ont reçu un traitement par la capsicine (125 mg/kg) 5 jours avant la fin de la période expérimentale (j19). Les urines de 24 h ont étés collectées et les vessies des animaux prélevées pour dosage du NGF à 5 et 24 jours post-spinalisation (Elisa).

Résultat.– Dans le tissu vésical, alors que les taux de NGF normalisés au contenu protéique sont significativement plus élevés chez les animaux spinalisés par rapport aux animaux sham à j5 (+45 %, p < 0,01), ils ne sont pas différents entre les animaux sham et spinalisés à j24. En revanche, chez les rates spinalisées, les taux urinaires de NGF (normalisés à la fonction rénale) qui ne sont pas modifiés par rapport aux animaux sham à j5, sont clairement augmentés à j24 (197 ± 62 vs 57 ± 16 μg NGF/mg créatinine). De plus, la désensibilisation des fibres C par la capsicine chez les rates spinalisées restaure des taux urinaires de NGF similaires à ceux observés chez les animaux sham (69 ± 11 μg NGF/mg créatinine).

Conclusion.– Bien que de plus amples travaux soient encore nécessaires, cette étude montre que les taux urinaires de NGF pourraient constituer un biomarqueur potentiel d’hyperactivité des fibres C afférentes vésicales et pourraient jouer un rôle futur dans l’établissement du diagnostique d’hyperactivité vésicale d’origine neurogène chez l’homme présentant une lésion de la moëlle épinière.

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