Ajouter à ma sélection Désélectionner

La gangrène perinéo-scrotale (à propos de 50 cas)

Le terme de gangrène des organes génitaux externes (OGE) de l’homme regroupe deux entités différentes: La gangrène primitive des OGE (5% des cas) appelée maladie de Fournier: gangrène des téguments des OGE sans cause loco-régionale, de mécanisme inconnu et d’évolution inéluctable vers une nécrose de topographie déterminée quel que soit le traitement. La gangrène «secondaire» des OGE (95% des cas) liée à une cause loco-régionale, cutanée, urogénitale ou digestive, dont l’évolution peut être modifiée par la précocité et le type du traitement.

Patients et méthodes : cinquante patients souffrant de gangrène des organes génitaux externes ont été traités dans notre service de janvier 2000 au Mars 2006.

Nous avons analysé l’évolution en fonction des différents moyens thérapeutiques institués. Le traitement instauré repose sur un trépied d’inégale efficacité : réanimation avec antibiothérapie et chirurgie (excision, drainage, dérivations etc.). L’âge moyen des malades était de 34 ans (19 – 68ans). Une tare a été notée chez 22 malades (42%).

Résultats : Une cause ano-rectale a été trouvée 28 fois et une pathologie uro-génitale 19 fois. Chez 3 malades, la fasciite nécrosante n’a pu être rattachée à aucune cause. Tous les malades ont été traités par triple antibiothérapie et excision radicale des tissus nécrotiques avec mise à plat et drainage.

Il y a eu 5 décès. 12 patients, guéris sans séquelles, et 23 au prix de gestes de reconstruction plastiques.

Conclusion : La gangrène périnéo-scrotale demeure, malgré une prise en charge multidisciplinaire énergique, une affection grave, grevée d’une lourde mortalité que la correction des troubles généraux et des déficiences immunitaires peut améliorer.

Contenu protégé