La dyspareunie chez l’homme : étude prospective à propos de 172 cas
Objectifs
Analyser sa fréquence dans une population consultant en andro-urologie (étude prospective à propos de 172 cas).
Méthodes
Analyse prospective sur 2 ans des caractéristiques cliniques (âge, étiologie, traitement) d’hommes consultant exclusivement pour dyspareunie (douleurs à l’éjaculation exclues).
Résultats
Au total, 172 cas d’âge moyen : 48 ans (18-76) d’étiologies.variées : (a) 66 maladies de Lapeyronie toutes traitées par infiltrations locales de corticoïdes, (b) 47 post-traumatiques : 36 ruptures partielles du frein (traitement chirurgical), 5 faux pas du coït et 6 érosions cutanées balano-préputiales (traitement médical), (c) 27 dermatologiques : 21 lichens scléroatrophiques, 5 balanites chroniques, 1 lymphangite dorsale (traitement médical ou chirurgical), (d) 12 mécaniques : 8 phimosis primaires chez des adultes jeunes, 2 courbures de verge ventrales (1 congénitale et 1 maladie de Lapeyronie) et 1 paraphimosis chronique (traitement chirurgical), e) 10 iatrogènes, f) 10 idiopathiques (Fig. 1-3)
Conclusion
En tenant compte de nos biais de recrutement, la dyspareunie masculine n’est pas un motif rare de consultation (4/mois). Elle est le plus souvent révélatrice (62 %) d’une maladie de Lapeyronie ou d’une pathologie du prépuce. En fonction de sa sévérité, elle peut entraîner une conduite d’évitement des rapports et parfois une souffrance psychologique importante.