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Intérêt d’une radiothérapie de rattrapage après échec d’Ablatherm pour cancers localisés de la prostate. À propos de 100 cas

Objectifs.– Évaluer les résultats carcinologiques et la tolérance de la radiothérapie de rattrapage après échec d’Ablatherm et déterminer des facteurs prédictifs d’échec de cette radiothérapie.

Méthodes.– De mars 1995 à mars 2008, 100 patients présentant une récidive locale d’adénocarcinome prostatique histologiquement prouvée après Ablatherm ont bénéficiés d’une radiothérapie de rattrapage exclusive (n = 83) ou combinée à une hormonothérapie (n = 17). La tolérance était évaluée par le CTCAEv3 pour les effets secondaires urinaires et digestifs, l’incontinence urinaire était évaluée par le score d’Ingelman Sundberg et la dysfonction érectile par le score IIEF-5. Les patients répondaient à un questionnaire. Pour les 100 malades, les résultats oncologiques sont donnés par la survie sans maladie, définis par l’absence de récidive biochimique (3 élévations successives du PSA avec une vélocité > 0,4 ng/ml/an ou un PSA > 1,5 ng/ml) et l’absence de traitement complémentaire.

Résultat.– La médiane et la moyenne de suivi sont respectivement de 33 et 37,2 mois pour l’ensemble de la série. La dose de radiothérapie a été de 72 Gy en moyenne. La survie sans récidive biochimique à 5 ans est de 76,6 %. En fonction des groupes de risque de d’Amico, la survie sans récidive biochimique à 5 ans est de 93 % pour les « faible risque », 70 % pour les « risque intermédiaire » et 57,5 % pour les « haut risque ». Le PSA préradiothérapie (p = 0,003) ainsi que le nadir PSA post-radiothérapie (p < 0,0001) sont les 2 facteurs prédictifs d’échec les plus importants. La tolérance digestive est excellente ; une toxicité urinaire grade > 2 est retrouvée chez 34,5 % mais est plus rarement sévère (3 grade 3, 1 grade 4 et 1 grade 5). Globalement, les patients récupèrent 1 an après la fin de la radiothérapie une continence urinaire équivalente à celle qu’ils avaient préalablement.

Conclusion.– La radiothérapie de rattrapage après échec d’Ablatherm pour cancers de la prostate en récidive locale prouvée donne des résultats oncologiques très encourageants avec une toxicité acceptable.

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