Intérêt de l’abord coelioscopique dans le traitement chirurgical de l’adénome prostatique
Objectif : Evaluer la morbidité per et post-opératoire de l’adénomectomie par voie coelioscopique (AVC) en comparaison à l’adénomectomie par voie haute (AVH) pratiquée en chirurgie ouverte.
Matériel et Methode : Nous avons comparé 2 groupes homogènes de 60 patients âgés en moyenne de 68 ans et opérés respectivement d’une AVC et d’une AVH de janvier 2002 à décembre 2004. Dans tous les cas, les patients avaient des troubles mictionnels invalidants malgré un traitement médical bien conduit et un score IPSS > 13. Le volume prostatique moyen, évalué systématiquement en pré-opératoire par une échographie trans-rectale, était égal à 110 cc dans chacun des 2 groupes. L’intervention a toujours été effectuée par un abord sous-péritonéal et, en proportion identique dans chacun des groupes, selon une technique de Millin ou de Denis.
Résultats : Aucune différence significative entre le groupe AVC et AVH n’a été observée concernant : les pertes sanguines (595 ml vs 564 ml), le taux de transfusions sanguines (13% vs 15%), le taux de complications périopératoires (5% vs 5%) et la durée des irrigations (2,5 j vs 3 j). La durée opératoire était significativement supérieure dans le groupe AVC (113 mn vs 64 mn, p<0,05) et 2 conversions en chirurgie ouverte ont été nécessaires. La prise de morphiniques en post-opératoire ( 7,7 mg vs 11mg, p<0,05), la durée de sondage (4,9 j vs 6,8 j, p<0,05 ), et la durée d’hospitalisation (6,2 j vs 7,9 j, p<0,05 ) étaient significativement inférieures dans le groupe AVC.
Conclusion : Par rapport à la voie chirurgicale ouverte dans le traitement des volumineux adénomes prostatiques, la voie d’abord coelioscopique présente l’avantage d’un plus grand confort pour les patients avec une diminution de la prise d’antalgiques post-opératoires, des durées de sondage et d’hospitalisation raccourcies malgré des temps opératoires encore supérieurs