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Innocuité de la voie trans obturatrice « inside-out » dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort : Étude prospective multicentrique sur 984 patientes Registre TVT-0

Objectifs: Evaluer l’innocuité de la voie trans obturatrice « inside-out » dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) par soutènement sous-urétral prothétique de type TVTO® (Gynecare).

Matériel et Méthode: Il s’agit d’une étude prospective multicentrique concernant 984 patientes. Les interventions ont été pratiquées par 89 investigateurs différents (48 chirurgiens gynécologues et 41 urologues). La présence d’un prolapsus associé à l’IUE constituait un critère d’exclusion. Concernant la prise en charge chirurgicale, il s’agissait d’une cure d’IUE isolée selon la technique TVT-O, sans aucun autre geste associé. Chacune des patientes était revue dans un délai compris en 4 et 12 semaines. Résultats : La répartition du mode d’anesthésie était: 54% d’anesthésie générale, 40% de rachianesthésie et 6 % d’anesthésie locale. La durée moyenne de l’intervention était de 17 minutes. Aucune plaie vésicale n’a été observée (0%). Treize cas de plaie vaginale latérale (cul-de-sac vaginal) ont été notés (1.3%). Un seul cas de plaie urétrale est survenu (0.1%). Le taux de ré-intervention précoce est de 0.9% : un cas d’hématome para vésical ayant nécessité un drainage chirurgical et 8 cas de rétentions vésicales (7 abaissements et un cas de dilatation) opérés dans un délai compris entre 2 et 9 jours. Aucun trouble de la sensibilité des membres inférieurs ou du périnée n’a été noté. Vingt-sept patientes (2.7%) présentaient des douleurs résiduelles. Aucune ne prenait de traitement antalgique spécifique. Sur le plan fonctionnel urinaire, l’IUE était absente dans 886 des cas (90.0%) ; significativement diminuée dans 75 cas (7.6%) ; diminuée dans 11 cas (1.1%) et inchangée dans 12 cas (1.2%). Trente six cas d’impériosités de novo ont été répertoriés (5.3%). Une dysurie était présente dans 17.3% des cas. Les ré-interventions à distance concernaient 6 patientes : 2 cas d’érosions vaginales ayant justifié une résection partielle de la prothèse, 2 cas de section de bandelette pour rétention et 2 cas de récidive d’IUE ayant justifié la mise en place d’une nouvelle fronde sous urétrale par voie rétro pubienne.

Conclusion Les résultats de cette étude confirment la faible morbidité de la voie transobturatrice. En effet, l’absence de plaie vésicale observée dans cette étude, confirme la supériorité de cette voie sur la voie rétropubienne, en terme de morbidité péri opératoire. Par ailleurs, l’absence de complications per et post opératoires majeures (plaies vasculaires et digestives) soulignent la très faible innocuité de cette procédure chirurgicale. 20142006Collinet PDiaporama


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