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Influence de la taille de la prostate sur les résultats de la photovaporisation laser de prostate: étude prospective sur 192 patients

Objectifs.– Comparer les résultats fonctionnels et les complications de la photovaporisation laser de la prostate (PVP) 120 W entre les patients avec un volume prostatique > 80 mL et les patients avec un volume prostatique < 80 mL.

Méthodes.– Une évaluation prospective, unicentrique, a été menée entre 2007 et 2012 sur 192 patients traités par PVP (178 par Greenlight HPS™ 120 W, et 14 par Greenlight XPS™ 180 W). Les données évaluées en préopératoire étaient : âge, antécédents, score ASA, dosage de PSA, volume prostatique par échographie endorectale, International Prostate Symptom Score (I-PSS), Danish Prostate Symptom score sexual (DAN-PSSsex), débit urinaire maximal (Qmax), et résidu post-mictionnel (RPM). Les données recueillies en per-opératoire étaient la durée de la procédure, la durée d’utilisation du laser, le nombre de joules délivré, le nombre de fibres utilisées. Les données évaluées en postopératoire précoce étaient les complications immédiates, la durée de sondage et de séjour, les symptômes postopératoires a 1 mois selon un questionnaire dédié. L’I-PSS, le DAN-PSSsex et les données de la débitmétrie étaient évalués a long terme. Les données ont été comparées dans les deux groupes (volume prostatique > 80 mL ou < 80 mL) par le test du Chi2 (données qualitatives) ou le test de Mann-Whitney (données quantitatives).

Résultat.– Cent quarante-cinq patients avaient un volume prostatique < 80 mL (volume moyen 50 ± 15 mL [15–78], groupe 1), et 47 patients un volume prostatique > 80 mL (volume moyen 105 ± 25 mL [80–165], groupe 2). Les patients du groupe 2 étaient plus souvent sondés en préopératoire et avaient un niveau de PSA plus élevé. Les deux groupes étaient comparables sur tous les autres paramètres. Dans le groupe 2, les durées d’utilisation du laser, de temps opératoire, et de sondage postopératoire étaient significativement plus élevées, ainsi que le nombre de joules utilisées. Il n’existait pas de différence significative pour le nombre de fibres utilisées, la durée de séjour, les complications postopératoires ou les symptômes postopératoires à un mois. Après un suivi moyen comparable de dix mois dans chaque groupe, il n’y avait pas de différence significative sur l’I-PSS, le Qmax ou le RPM. Chez les patients sexuellement actifs, le score DAN-PSSsex global n’était pas différent entre les deux groupes. Dans les deux groupes, la fonction érectile (question 1A du DAN-PSSsex) n’était pas impactée, tandis que l’éjaculation (question 2A du DAN-PSSsex) était significativement réduite.

Conclusion.– Chez les patients avec une prostate > 80 mL, la durée opératoire était plus longue et l’énergie délivrée plus importante, sans influence sur les complications postopératoires, ni les résultats fonctionnels urinaires, ni la sexualité.

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