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INDUCTION DE TOLERANCE PAR INJECTION DE LEUCOCYTES APOPTOTIQUES EN PRESENCE OU ABSENCE DE CELLULES MEDULLAIRES DANS UN MODELE DE GREFFE CUTANEE CHEZ LA SOURIS

L’injection de leucocytes apoptotiques conjointement à un greffon de moelle osseuse (MO), favorise la prise de greffe, dans un modèle expérimental de greffe de MO allogénique. Notre objectif est d’évaluer si l’injection de ces cellules apoptotiques induit bien un état de tolérance et non une immunosuppression généralisée et si cette approche peut être utilisé en transplantation d’organe pour obtenir une tolérance.
Des souris Balb/c ont reçu, après irradiation subléthale, un greffon de MO issu de souris FvB ainsi que des cellules apoptotiques provenant du donneur, du receveur et d’une tierce-partie (C57Bl/6). La prise de greffe est évaluée par étude du chimérisme (cytométrie de flux). A distance, la spécificité de la tolérance est évaluée par le rejet de greffes de peau de type donneur et tierce-partie (différentes du receveur et du donneur). Dans un deuxième temps des souris Balb/c reçoivent un greffon cutané avec soit une injection de leucocytes apoptotiques seuls ou accompagnés de cellules médullaires. Les durées de rejet sont comparées.
Les souris chimériques (reconstitution de type donneur) présentent un allongement significatif de la médiane de survie (MDS) des greffons de type donneur, sans allongement de la MDS des greffons tierce partie. Ceci confirme que l’effet favorable sur la prise de greffe n’est pas lié à une immunosuppression, mais à une tolérance spécifique vis-à-vis des tissus donneurs. La MDS des greffons de type donneur n’est pas allongée chez les souris ayant reçu des cellules apoptotiques seules.
En conclusion si l’injection de cellules apoptotiques favorisent la prise d’un greffon de MO en induisant un état de tolérance, elle ne suffit pas à induire une tolérance d’une greffe de peau. Ces résultats suggèrent que des cellules présentes dans la MO (en cours d’identification) sont nécessaires pour favoriser la prise de greffe.

Travail réalisé grâce à la bourse AFU-Pierre Fabre 2000

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