Ajouter à ma sélection Désélectionner

incrustations des sondes JJ chez les lithiasiques

INTRODUCTION : Il s’agit d’une étude prospective portant sur la nature des incrustations des sondes JJ chez les lithiasiques en fonction du sexe et de l’âge des patients et de la durée d’implantation.

MATÉRIEL ET MÉTHODE : 585 sondes JJ provenant de 363 hommes et 222 femmes sont incluses dans l’étude. L’âge moyen des patients était de 48,3 ans. Les constituants ont été identifiés par spectrophotométrie infrarouge. Les résultats sont exprimés en composant principal.

RÉSULTATS : La durée d’implantation moyenne des sondes était de 75 jours. L’oxalate de calcium, le composant le plus fréquemment observé (44,9%), était présent essentiellement sous sa forme monohydratée (27,0%), suivi de près par les protéines (24,7%), puis les phosphates calciques (15,1% dont 7,7% de brushite) et l’acide urique (5,9%). La struvite, détectée sur 37 sondes (6,4%), ne représentait le constituant majoritaire que dans 2,4% des cas. Peu de différences ont été notées selon le sexe des patients, sauf pour les phosphates calciques, significativement plus fréquents chez la femme : 19,3% versus 12,6% chez l’homme (p < 0,05). Des différences ont été observées selon l’âge des patients, la whewellite passant, chez l’homme, de 23,1% entre 20 et 29 ans à 38,2% entre 50 et 59 ans et diminuant ensuite. Pour la weddellite, on notait dans les deux sexes une progression avec l’âge, jusqu’à 60 ans chez l’homme et 70 ans chez la femme, puis une diminution rapide au-delà. La brushite, abondante chez l’homme jeune (17,9% entre 20 et 29 ans) et diminuait régulièrement avec l’âge. A l’inverse, chez la femme, elle augmentait jusqu’à la tranche 50-59 ans (13,6%) et diminuait ensuite. L’acide urique augmentait fortement chez l’homme après 70 ans (26,1% vs 5,1% avant 30 ans) et plus modérément chez la femme. La part des incrustations minérales augmentait avec la durée d’implantation de la sonde, aux dépends de la trame protéique. Quarante-trois sondes (7,3%) portaient de véritables calculs. Leur durée moyenne de séjour dans l’arbre urinaire était de 113 jours.

CONCLUSION : Une prévention de ces incrustations pourrait être obtenue en prenant en compte les facteurs de risque lithogène des patients

Contenu protégé