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Incontinence urinaire associée au prolapsus : traitement immédiat ou différé ? Données de cohorte de patientes traitées pour cystocèle par implant trans-obturateur mixte.

Objectifs.- L’association d’un traitement de l’incontinence urinaire d’effort patente (IUEP) ou masquée (IUEM) lors du traitement du prolapsus génital par voie vaginale reste débattue.  En effet, les résultats issus d’essais cliniques randomisés sont en attente. L’objectif de cette étude est l’évaluation des moyens thérapeutiques et des résultats du traitement de l’incontinence urinaire associé à celui de la cystocèle.

Méthodes.- Une analyse rétrospective a été faite sur 65 patientes opérées pour cystocèle par voie vaginale avec implant prothétique de polypropylène enduit de collagène Ugytex® (Sofradim) ou mixte Avaulta® (Bard) avec double bras trans-obturateur. Les patientes ont été réparties en 3 groupes en fonction de leur continence préopératoire : pas d’incontinence urinaire d’effort (IUE-, Groupe 1), incontinence masquée (IUEM, Groupe 2) et incontinence patente (IUEP, Groupe 3). L’évolution du statut de la continence urinaire à 6 mois de la cure de la cystocèle a été faite. Les moyens thérapeutiques, les délais de traitement et les résultats respectifs ont été rapportés.

Résultats.- L’âge moyen était de 74 ans (54-87). Parmi les patientes opérées : 31 (47%), 12 (18%) et 20 (30%) étaient respectivement dans les groupes IUE-, IUEM, IUEP. A 6 mois de l’intervention, il existait 4 IUE de novo. Il y avait respectivement 83% et 50% de résolution spontanée dans les groupes IUEM et IUEP. Les patientes incontinentes du groupe IUEM après la chirurgie ont été traitées efficacement par un  TVT  posé  secondairement. Parmi les 50% (n=10) de  patientes  qui étaient restées incontinentes dans le groupe IUEP,  la moitié d’entre elles (n=5) n’avait pas eu de traitement associé lors de la cure de la cystocèle et a bénéficié d’une  pose différée d’un TVT qui a permis la guérison de l’IUE.  L’autre moitié (n=5) demeurait incontinente malgré 4 TOT et  1 TVT associés à la cure de la cystocèle. Un TVT posé  secondairement chez les 3 patientes en échec du TOT  immédiat  les avait guéries de leur IUE. La patiente ayant eu le TVT synchrone est  restée incontinente.

Conclusion.- Les résultats de cette analyse rétrospective  sont en faveur d’une indication d’un traitement différé de l’IUE en cas de traitement des cystocèles par implant de polypropylène  avec double  bras  trans-obturateur, car  celui-ci peut  traiter l’incontinence dans un bon nombre de cas. Si l’IUE persiste après la cure du prolapsus, le TVT fait à distance donne de bons résultats. Le TOT semble une mauvaise option chez ces patientes ayant déjà un double passage prothétique trans-obturateur.

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