IMPACT D’UNE CAMPAGNE D’INFORMATION SUR LE DEPISTAGE DU CANCER DE LA PROSTATE CHEZ 2102 ASSURES
INTRODUCTION: Il n’existe pas en France de politique de santé sur le dépistage de la prostate et peu d’informations est connu sur le suivi ‘spontané’ ou provoqué des patients vers l’urologue et/ou vers un dosage du PSA. La CFE (caisse des Français de l’Etranger) est une société d’assurance qui a décidé de proposer une information directe aux assurés sur le cancer de la prostate. La prise en charge du PSA était gratuite. Cette étude a pour but d’évaluer l’impact d’une campagne de prévention chez les assurés sociaux sur le cancer de la prostate.
METHODES: En juillet 2005, 2 102 assurés français âgés de 50 à 75 ans résidant au Maroc ont reçu une note d’information de la campagne lancée par la CFE accompagnée de la fiche de l’AFU sur le dépistage du cancer de la prostate et une invitation à réaliser un PSA de façon gratuite.
RESULTATS: 615 réponses sont parvenue (29%) ; 173 (28%) d’entre eux se sont déclarés déjà suivis pour pathologie prostatique et/ou prévention. Les 442 patients âgés de 50 à 60 ans dans 49% des cas, 61 et 70 ans dans 41% et de 71 à 75 ans dans 10% des cas ont bénéficié de cette mesure : le PSA moyen était de 1,4 ng/ml chez les patients de 50 à 60 ans dont 7% supérieur à 3 ng/ml, 1,8 ng/ml chez les patients de 61 et 70 ans dont 3,6% supérieur à 4 ng/ml et 2,2 ng/ml chez les patients entre 70 et 75 ans dont 4% supérieur à 4ng/ml. Dans 4 cas, le cancer de la prostate a été diagnostiqué soit 1%. En très grande majorité, les assurés ont consulté un urologue au Maroc.
CONCLUSION: Cette étude pilote permet d’observer qu’un tiers des assurés suivent les recommandations de suivi et de prévention du cancer de la prostate, qu’un tiers (seulement) adhère au programme du PSA gratuit. La proportion de PSA supérieur à la normale adaptée à l’âge est celle attendue dans les campagnes de dépistage.