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Impact du capital néphronique transplanté sur la fonction rénale

Objectifs.– Un des facteurs qui pourrait affecter la fonction rénale d’un greffon est la masse de néphrons transplantée. Afin d’étudier si le capital néphronique est un facteur déterminant dans le devenir de la fonction des greffons nous avons étudié l’impact du rapport : poids du greffon rénal (PGR)/poids du receveur (PR), sur la fonction rénale et la survenue d’une protéinurie. La DGF (reprise retardée de la fonction), le nombre d’épisodes de rejet et la survie de greffons ont été considérés. Les données ont été collectées prospectivement au moment de l’inclusion et puis à 3, 6, 12, 24 et 36 mois post transplantation.

Méthodes.– Cent cinquante-quatre greffons ont été préparés et pesés avant de la greffe ; les donneurs étaient : 95 hommes et 59 femmes ; âge moyen 49 ± 14 ans, poids moyen 72 ± 15 kg. Le poids moyen des greffons rénaux était de 227 ± 59 g 89 hommes et 65 femmes ont été transplantés ; âge moyen 50 ± 12 ans. Le taux de DGF a été de 12 %. 24,3 % des patients ont présenté au moins un épisode de rejet aigu.

Résultat.– Notre étude montre un impact du rapport PGR/PR sur l’évolution de la fonction rénale. En effet les valeurs de clairance de l’inuline sont significativement plus basses chez les patients présentant un rapport < à 3 g/kg comparé aux patients dont le rapport est > à 3 g/kg. En analyse multivariée ce facteur s’avère indépendant du sexe, de l’âge des donneurs et des receveurs, du temps d’ischémie froide, du nombre de missmatch et du nombre de rejets. Il existe un impact de l’appariement par sexe sur le résultat de la greffe puisque le taux FG apparaît significativement plus bas lorsque le donneur était une femme et le receveur un homme. Un rapport PGR/PR < à 2,5 g/kg augmente significativement le risque relatif de développer une protéinurie supérieure à 0,5 g/24 h (RR = 3,6 avec p < 0,001) Le taux de DGF et la survie à un an des greffons ne sont pas modifiés par le rapport PGR/PR.

Conclusion.– Le capital néphronique transplanté conditionne en partie le résultat fonctionnel de la greffe. Un rapport PGR/PR > 3 g/kg s’accompagne d’une baisse significative du DFG à un an. Lorsque ce rapport est < à 2,5 g/kg la baisse du DFG s’accompagne d’une protéinurie > à 0,5 g/24 heures.

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