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Impact de l’obésité du receveur sur les résultats à long terme de la transplantation rénale

Objectifs.– Bien que l’obésité soit paradoxalement associée à une survie augmentée chez les patients en dialyse, ses effets sur les résultats de la transplantation rénale sont mal définis. Nous évaluons les effets de l’obésité sur la survenue de complications en transplantation rénale et la survie des greffons et patients.

Méthodes.– Nous avons réalisé une analyse rétrospective des 200 patients transplantés rénaux dans notre centre du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2008. Les receveurs obèses ont été comparés au reste de la population. Les complications chirurgicales, la durée d’hospitalisation, le taux de rejet et les survies des greffons et des patients ont été étudiés.

Résultat.– Des 200 patients transplantés, 21 (10,5 %) étaient obèses (indice de masse corporelle [IMC] > 30 kg/m2). Les receveurs obèses étaient en moyenne plus âgés (53,3 vs 46,4 ans ; p = 0,035). La fréquence des co-morbidités (HTA, AOMI, infections virales, immunisation) des patients dans les deux groupes étaient similaires ainsi que la fréquence de survenue de complications vasculaires, urinaires ou pariétales. En revanche, les patients obèses restaient hospitalisés plus longtemps (24,9 vs 15,6 jours ; p = 0,008), présentaient d’avantage de retard de reprise de fonction du greffon (RRF) (0,38 % vs 0,14 ; p = 0,004) et plus de complications lymphatiques (0,14 vs 0,04 % ; p = 0,062). La survie des transplants (HR 1,22 ; 95 %CI [0,25–6,0], p = 0,63) et des patients (HR : 0,81 ; 95 %CI [0,12–5,3], p = 0,83) étaient comparables dans les deux groupes.

Conclusion.– L’obésité n’affecte pas la survie des greffons et des patients après transplantation rénale. La période postopératoire immédiate peut en revanche s’avérer plus compliquée avec un RRF entraînant des hospitalisations prolongées, et de plus fréquentes complications lymphatiques.

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