IMPACT DE LA CHIRURGIE DES PROLAPSUS RECTAUX ET DE LA RECTOCELE SUR LES RESULTATS DU TVT
Service d’urologie, CHU Charles Nicolle de Rouen.
Objectifs : La comorbidité entre la chirurgie rectale fonctionnelle associée à la cure de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) par TVT est une entité mal connue. Le but de ce travail est d’évaluer l’influence de cette association sur la qualité de la reprise mictionnelle postopératoire et sur la continence urinaire à long terme.
Méthodes : Analyse rétrospective de 12 patientes (groupe 1) ayant eu un TVT dans le même temps qu’une cure de rectocèle par une mucosectomie rectale antérieure (Sullivan : 6 cas) ou à une cure de prolapsus rectal (rectopromontofixation ouverte : 6 cas). Elles ont été comparées à un groupe de 12 autres tirées au sort (groupe2) ayant eu un TVT seule pendant la même période. La qualité de la reprise mictionnelle post opératoire a été évaluée par une mesure échographique du résidu postmictionnel. Un interrogatoire téléphonique à permis de préciser l’importance de la gène clinique et de la qualité de vie des patientes avant et après l’intervention à court et à long terme.
Résultats : trois femmes du premier groupe n’ont normalisé leurs résidus postmictionnel qu’au bout du troisième jour postopératoire. Une autre est resté aux autosondages jusqu’au troisième mois postopératoire. Dans le deuxième groupe une seule femme a eu une reprise mictionnelle retardée avec normalisation des résidus au bout de la troisième semaine postopératoire. Les femmes du premier groupe n’ont pas eu de récidive de l’IUE avec un recul moyen de 18 mois. Avec 17 mois de recul, une seule femme du deuxième groupe a gardé une IUE.
Conclusion : La chirurgie du prolapsus rectal et de la rectocèle réalisée en même temps opératoire que la cure de L’IUE augmente le risque de rétention urinaire post opératoire. Cette dernière est transitoire et dépasse rarement trois jours. L’hypothèse d’une hypertonie sympathique provoquée par l’importance de la douleur et du traumatisme chirurgical a été évoquée. Cette association chirurgicale ne semble pas modifier le résultat à long terme du geste urologique.