FRÉQUENCE ET VALEUR PRONOSTIQUE D’UNE DIFFÉRENTIATION NEURO-ENDOCRINE DANS LES TUMEURS INDIFFÉRENCIÉES DE VESSIE
C.H.R.U. Pontchaillou, Rennes.
Introduction : L’utilisation d’immunomarqueurs spécifiques permet un diagnostic fiable des tumeurs neuro-endocrines. Le but de cette étude de déterminer la fréquence et la valeur pronostique d’un contingent neuro-endocrine au sein des tumeurs indifférenciées de vessie.
Matériel et méthode : L’étude porte sur 463 pièces anatomiques réalisées entre 1990 et 2000. 29 tumeurs comportant un contingent indifférencié été immunomarquées par chromogranine A et synaptophysine. L’intérêt pronostique de chaque critère pré-thérapeutique sur la survie a été évalué par le test de Log-Rank et par le modèle de Cox. Les courbes de survies globales et spécifiques ont été comparé grâce à la méthode de Kaplan-Meier.
Résultats : Sur les 29 tumeurs indifférenciées, 75% sont infiltrantes au diagnostic, 34,5% sont N+, et 20,7% sont M+. 8 (27,6%) comportent un contingent neuro-endocrine significatif, avec 4 carcinomes à petites cellules et 4 carcinomes à grandes cellules. 8 (27,6 %) comportent un autre composant (adénocarcinome ou carcinome épidermoïde). La médiane de survie spécifique est de 17 mois. La présence de métastases à distance (p=0,0001) et d’une composante adénocarcinomateuse ou épidermoïde (p= 0,005) sont des facteurs pronostiques indépendants pour la survie.
Conclusion : Les tumeurs indifférenciées de vessie sont de mauvais pronostic. _ présentent une composante neuro-endocrine, ce qui ne modifie pas le pronostic mais nécessite une prise en charge diagnostique (bilan d’extension, NSE) et thérapeutique (chimiothérapie première) spécifique, justifiant un immunomarquage systématique des tumeurs indifférenciées de vessie.