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Féminisation de la nouvelle génération d’internes urologues en France : facteurs démographiques et socioprofessionnels

Objectifs.– Nous assistons actuellement à un boom démographique sans précédent avec la féminisation de la filière chirurgicale urologique. D’ici 4 ans, le nombre de femmes seniors urologues exerçant en France va doubler. Une enquête démographique était nécessaire afin de mieux apprécier ce phénomène.

Méthodes.– Nous avons recensé l’ensemble des internes de sexe féminin membres de l’Association française des urologues en formation (AFUF) en 2008. Un questionnaire leur était ensuite soumis par téléphone afin d’étudier leur formation, leurs motivations, leurs éventuelles difficultés, leur vie personnelle et leurs aspirations professionnelles. Les données recueillies étaient ensuite étudiées en analyses univariées.

Résultat.– Vingt-neuf internes en urologie de sexe féminin ont été recensées en 2008. Leur moyenne d’âge est de 27,5 ans (23–31). Huit pour cent d’entre elles ont passé leur internat/ENC entre 2001 et 2002 contre 76 % entre 2003 et 2006. Soixante-huit pour cent effectuent leur internat dans une de ces 3 interrégions : Nord, Ouest ou Île-de-France, où 72 % des internes interrogées avaient également fait leur externat. Soixante-douze pour cent avaient déjà fait un stage en urologie en tant qu’externes et dans 52 % des cas, ce stage a été révélateur de vocation. Quarante-quatre pour cent des internes femmes ont déjà rencontré des difficultés au cours de leur formation du fait d’être une femme. Quatre-vingt pour cent souhaiteraient exercer au moins une partie de leur activité à l’hôpital. Quarante-quatre pour cent aimeraient poursuivre une activité de recherche clinique. 52 % aimeraient se surspécialiser dans un domaine de l’urologie (50 % en cancérologie, 8 % en pelvipérinéologie). Soixante-seize pour cent ont déjà publié ou sont en cours. Vingt-huit pour cent sont mariées. Vingt pour cent ont un enfant ou sont enceintes. Soixante-huit pour cent ont une mère qui travaille avec un diplôme supérieur ou égal à Bac + 4, et 88 % ont un père qui travaille dans le secteur tertiaire.

Conclusion.– Nous assistons actuellement à une importante féminisation de la filière chirurgicale urologique, avec, d’ici 4 ans, un doublement de l’effectif de femmes seniors urologues exerçant en France. Cette nouvelle génération, motivée et volontaire, est bien accueillie par ses homologues masculins.

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