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Faut-t-il re-biopsier systématiquement les patients présentant des foyers de prolifération microglandulaires atypiques sur une série de biopsies de prostate ?

Objectifs.- Les études sur le dépistage mettent en avant le risque de sur-traitement du cancer de la prostate et il est donc nécessaire de chercher à identifier les hommes ayant un risque de cancer non significatif et de ne pas les biopsier. Les lésions de type foyers de prolifération microglandulaires atypiques (ASAP) requièrent d’après les recommandations des re-biopsies à 3-6 mois de façon systématique. Le but de cette étude est d’évaluer le risque de cancer agressif dans cette population.

Méthodes.- De janvier 2000 à mars 2011, 4776 procédures de biopsies prostatiques (BP) ont été réalisées chez 3454 patients. Les patients présentant des lésions ASAP+ étaient sélectionnés et les résultats de séries BP ultérieures  étaient analysés. Le degré de significativité statistique était p<0.05.

Résultats.- Les lésions ASAP représentaient 1.36% (65 patients) des résultats des procédures. Sur les re-biopsies systématiques de ces patients, 12 patients (18.46%) avaient un cancer dont  11 (91.67%) avec un score de Gleason 6(3+3) et 1 (8.33%)  Gleason 7(3+4). Aucun ne présentait d’invasion périnerveuse ni de franchissement capsulaire. Huit patients sur les 12 cas de cancer ont été opérés et les scores finaux anatomopathologiques  étaient Gleason 6(3+3) pour 5 (62.5%) patients et Gleason 7(3+4) pour 3 (37.5%) patients. Le stade pTNM était  6 pT2cNxR0,  1 pT2cN0R0 et 1 pT3aN0R1.

Conclusion.- Les patients présentant une lésion de type ASAP sont à risque de cancer de faible risque. Si ces données se confirment une surveillance de ces patients pourrait être proposée plutôt que des re-biopsies systématiques afin de limiter le risque de sur-diagnostic.

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