Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 107ème Congrès Français d’Urologie > Faut-il systématiquement drainer par sonde double JJ après urétéroscopie avec endolithotritie simple non compliquée ? Étude randomisée
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Faut-il systématiquement drainer par sonde double JJ après urétéroscopie avec endolithotritie simple non compliquée ? Étude randomisée

Objectifs.– Évaluer l’impact du drainage urétéral systématique sur l’incidence des douleurs et des signes urinaires survenant après urétéroscopie non compliquée pour calculs urétéraux distaux.

Méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective uni centrique qui a porté sur 200 patients traités avec succès par urétéroscopie. Âge moyen : 41,3 ans ; hommes : 156 ; taille moyenne des calculs : 8,5 mm, nous avons utilisé un urétéroscope semi rigide 7ch avec un endolithotriteur de type balistique. Les patients ont été randomisés en 2 groupes de 100, un groupe 1 ayant fait l’objet d’un drainage systématique par sonde jj pendant 21 jours et un groupe 2 n’ont pas été drainé. Les douleurs et les signes urinaires post urétéroscopie étaient systématiquement recherchés et évalués par les critères suivants : quantification de la douleur par EVA, le recours aux antalgiques, procédures secondaires et délai de retour à l’activité professionnelle.

Résultats.– En salle de réveil, les taux de douleurs pelviennes dans le groupe 1 et dans le groupe 2 étaient respectivement de 55,5 % vs 44,4 % (p = 0,3). Dans la soirée, le recours aux antalgiques par voie parentérale a été systématique en raison de la survenue de la douleur chez tous les patients (EVA moyen du groupe 1 : 4,2 ; EVA moyen du groupe 2 : 3,6 ; (p = 0,6). Après la sortie des patients, 85,3 % des patients du groupe 1 ont présentés une gène lombaire jusqu’à ablation de la sonde (EVA moyen : 1,4 ; taux de recours aux antalgiques : 31,3). Dans le groupe 2, cette gène était de courte durée dans tous les cas (24,8H) p < 5 %. L’incidence des signes urinaires était significativement plus élevée dans le groupe 1 par rapport au groupe 2 : ([dysurie : 72 % vs 16 % ; p < 0,0001], [hématurie : 48 % vs 16 % ; p = 0,001], [pollakiurie : 45 % vs 16 % ; p < 0,0001]). Aucun patient n’a nécessité une admission à l’hôpital ni de procédure secondaire.

Conclusion.– Dans notre étude, le drainage par sonde JJ n’a réduit ni l’incidence ni l’intensité des douleurs pelviennes post-urétéroscopie et s’est accompagné d’un taux de plus élevé de signes urinaires. Ainsi, ce drainage urétéral n’apparait pas comme étant systématique après urétéroscopie non compliquée.

Faut-il systématiquement drainer par sonde double JJ après urétéroscopie avec endolithotritie simple non compliquée ? Étude randomisée : diaporama 1


Contenu protégé