Faut-il envisager un traitement complémentaire après la mise en place d’une sonde JJ pour CNA lithiasique compliquée ?
Objectifs.- La mise en place d’une sonde JJ pour une CN compliquée peut-elle suffire au traitement spécifique du calcul urétéral ?
Méthodes.- Une étude rétrospective était réalisée chez 95 patients, 39 femmes et 56 hommes d’âge moyen 46,4±17,2 ans, ayant eu une sonde JJ pour CN lithiasique compliquée entre 2005 et 2010. Après la prise en charge initiale, il était prévue en hospitalisation l’ablation de la sonde sous anesthésie locale puis le lendemain un TDM abdomino-pelvien et un traitement spécifique du calcul. Les paramètres suivant ont été étudiés pour déterminer leur rôle dans la persistance du calcul: âge, sexe, taille, situation urétérale, coté. Les valeurs qualitatives étaient comparées par un test de Chi2, les valeurs quantitatives par un test de Student. Le seuil de significativité était p < 0,05.
Résultats.- Les patients ont été hospitalisés en moyenne 1,58±1,84 mois après l’épisode aigue. Les calculs mesuraient en moyenne 6,12±2,18mm. Chez 64,2% des patients après l’ablation de la sonde il ne persistait plus de calcul. Les calculs mesuraient en moyenne 5,85±2,33 mm et étaient localisés respectivement pour 77%, 3%, 20% dans l’uretère pelvien, iliaque, lombaire. 34 patients avaient nécessité un traitement complémentaire devant la persistance du calcul qui mesurait en moyenne 6,59±1,84 mm et qui était localisé pour 17,5%, 5,8%, 76,7% dans l’uretère pelvien, iliaque et lombaire.
Conclusion.- 64 % des patients n’ont pas nécessité de traitement spécifique du calcul, ce taux atteint 90% lorsque le calcul était pelvien.