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FACTEURS PRONOSTIQUES DES TUMEURS UROTHELIALES SUPERFICIELLES DE LA VESSIE : INTERET DU GENOTYPE TUMORAL FGFR3/P53

Objectifs : Evaluer l’intérêt de déterminer le génotype tumoral FGFR3/P53 par l’étude simultanée des mutations inactivatrices de P53 et des mutations activatrices de FGFR3 afin de classer les tumeurs superficielles de la vessie (TSV) et surtout d’apprécier leur pronostic.

Matériels et Méthodes : Analyse prospective. Les données cliniques, histologiques de 89 tumeurs primitives ont été revues : âge, sexe, ethnie, tabagisme, révélation, taille, unique ou multiple, localisation, stade TNM, grade cytologique, groupe pronostique (CC-AFU), récidive, délai de la 1ère récidive, nombre et fréquence des récidives, progression et son délai. Les mutations activatrices de FGFR3 ont été recherchées par PCR-AS et les mutations inactivatrices de P53 par le test fonctionnel FASAY. Statistiques. Les associations statistiques ont été analysées à l’aide du test de Fisher. Les analyse de survie sans récidive et sans invasion musculaire des TSV ont été testées à l’aide d’un test du log-rank pour les variable binaire et un modèle de Cox pour les variables continues. Le génotype tumoral a été testé en analyse multivariée à l’aide du modèle de Cox.

Résultats : Le tabagisme, le grade cytologique et les mutations de P53 étaient des facteurs significatifs de récidive tumorale. L’analyse de la récidive en fonction du génotype tumoral a révélé que l’existence d’une mutation P53 était le facteur le plus important de récidive (HR, 4,02 ; p=0,0068) devant le génotype FGFR3mt/P53wt (HR, 2,10 ; p=0,046). L’existence mutation de FGFR3 était un facteur protecteur contre l’invasion musculaire (aucun invasion musculaire ; p=0,003).

Conclusion : Les mutations de FGFR3 sont préférentiellement retrouvées en cas de tumeurs de stade et de grade faibles, et leur fréquence diminue alors que le stade et le grade augmentent. Les mutations de P53 et de FGFR3 sont mutuellement exclusives réaffirmant l’existence de deux voies alternatives dans la carcinogenèse vésicale. Les tumeurs porteuses d’une protéine p53 non fonctionnelle ont une survie sans récidive plus courte et un taux de progression plus élevé. Le génotype FGFR3mt/p53wt est un facteur de récidive tumorale mais semble associé à des tumeurs dont le potentiel de progression est négligeable.