Accueil > Les évènements de l’AFU > Congrès français d'Urologie > 103ème congrès français d’urologie > Facteurs prédictifs de complications dans la néphrectomie partielle laparoscopique
Ajouter à ma sélection Désélectionner

Facteurs prédictifs de complications dans la néphrectomie partielle laparoscopique

Objectifs.– Nous avons voulu déterminer les facteurs prédictifs de complications dans la néphrectomie partielle laparoscopique (NPL).

Méthodes.– Une base de données prospective à partir de septembre 1999 concernant 1000 interventions de NPL a été analysée rétrospectivement en mettant l’accent sur les complications postopératoires. Les données concernant les patients et les caractéristiques tumorales ont été évaluées en analyse multivariée afin d’identifier des facteurs de risques associés à des complications postopératoires urologiques et non urologiques. Les taux de complications ont par ailleurs été comparés entre les périodes 1999–2003, 2004–2005 et 2007–2008.

Résultat.– Sur 1000 NPL, 200 complications postopératoires ont été relevées, 68 urologique et 132 non-urologique, survenues chez 138 patients (13,8 %). Parmis ces 200 complications, 20 % étaient de grade I, 45 % de grade II, 30 % de grade III, 4,5 % de grade IV et 0,5 % de grade V. L’analyse des facteurs de risque via les données concernant les patients montrait qu’un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 était associé à un risque important de fistule urinaire (odds ratio = 3, p = 0,011), et qu’un indice de comorbidité de Charlson supérieur ou égal à 1 était associé à des risques de complications non-urologique (odds ratio = 2, p = 0,019). La taille tumorale était associée de manière significative avec un risque d’hémorragie postopératoire nécessitant une reprise chirurgicale (odds ratio 5,8, p = 0,0002). La proximité du hile rénal par la tumeur était un facteur de risque de complications peropératoires (odds ratio = 3,4, p = 0,037). L’expérience de l’opérateur était un facteur de risque de fistule urinaire, d’hémorragie et de complications non urologiques (p < 0,01). Ces complication urologiques et non urologiques étaient significativement moindre dans la période 2007–2008 (10,2 %, 4,9 % et 4,4 %, p = 0,0044 et 22,8 %, 11,4 % et 8,8 %, p < 0,0001, respectivement) malgré une difficulté technique accrue pour traiter des tumeurs rénales plus complexes.

Conclusion.– Les caractéristiques tumorales, incluant la taille et la localisation ainsi que les critères de comorbidité sont associés à des complications per- et postopératoires. Ces complications urologiques et non urologiques sont peu fréquentes et peuvent être prises en charge par laparoscopie.

Contenu protégé