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FACTEURS FAVORISANT LA NECROSE URETERALE EN TRANSPLANTATION RENALE

Pôle Néphrologie Urologie Transplantation, Nantes, France

L’ischémie de l’uretère distal en transplantation rénale n’est pas seulement d’origine chirurgicale. Elle peut être liée à des phénomènes inflammatoires tel le rejet ou l’infection virale. Le but de notre étude était donc d’étudier le rôle de ces facteurs dans la genèse de la nécrose urétérale.

Patients et Méthodes : De Janvier 1990 à Décembre 2001, sur les 1629 transplantations rénales réalisées dans notre centre, 56 se sont compliquées de fistule urinaire par nécrose de l’uretère (3,4%). Les caractéristiques des donneurs et des receveurs ont été extraites d’une base de données informatisées et validées par une personne indépendante. Nous avons étudié, entre autres, l’âge des donneurs et des receveurs, la cause du décès, l’ischémie froide, l’immunisation anti HLA, le nombre d’artères du greffon, le rejet, les infections à CMV et à BK virus, les pyélonéphrites aiguës et enfin la survie des greffons et des patients selon la technique de Kaplan-Meier. La comparaison des 2 groupes a été réalisée avec le test du chi2 pour les valeurs qualitatives et l’ANOVA pour les valeurs quantitatives avec un risque alpha à 5%.

Résultats : Les analyses uni variées ont montré une différence statistiquement significative entre les 2 groupes, seulement pour l’âge des donneurs (p=0,006) et la survenue d’une ou de plusieurs infections à CMV (p=0,003). Les analyses histologiques réalisées dans 25 cas ont retrouvé : 4 cas d’inclusions de CMV dans la paroi de l’uretère nécrosé, 4 cas de thrombose artérielle et un cas de dissection au niveau d’une artère urétérale, 2 cas sûrs et 4 douteux d’inclusions de BK virus. Une thrombose veineuse urétérale a été observée dans 16 cas : 10 récentes et 6 anciennes avec des signes de reperméabilisation. Aucun signe de rejet vasculaire ou cellulaire n’a été relevé. La survie des greffons et des patients était comparable dans les 2 groupes

En conclusion, le CMV pourrait jouer un rôle dans la nécrose urétérale. Des analyses multifactorielles sont en cours pour valider ces résultats.

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