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Facteurs de risque et prise en charge des érosions vaginales après traitement prothétique des prolapsus génitaux par voie vaginale


Le renforcement prothétique dans la cure chirurgicale des troubles de la statique pelvienne est actuellement en plein essor. Ces techniques ne sont pas sans poser des problèmes de tolérance. Le but de cette étude est de définir des facteurs de risque de rejet du matériel prothétique et de décrire la prise en charge des patientes ayant présenté cette complication.

Il s’agit d’une étude multicentrique rétrospective de janvier 2002 à décembre 2003. Deux cent soixante dix sept patientes ont été inclues après prise en charge chirurgicale de leurs troubles de statique pelvienne. La technique opératoire utilisée, intitulée Tension free Vaginal Mesh (TVM), comportait un renforcement prothétique antérieur et/ou postérieur pour chaque patiente. Le matériel utilisé était un polypropylène mono filament à larges pores. L’intervention pouvait aussi comprendre une hystérectomie simultanée et/ou un TVT.

Trente quatre cas d’exposition de prothèse ont été observés soit chez 12,21 % des patientes. Le siège de l’exposition a été 33 fois sur 34 des cas en regard de la cicatrice de la colpotomie antérieure. Concernant la prise en charge de ces érosions, une résection partielle de prothèse a été nécessaire pour 25 patientes. Neuf patientes ont guéri avec un traitement médical local.

Concernant l’étude des facteurs de risques de rejet de prothèse, une analyse statistique uni variée a permis de définir les facteurs de risque suivants : réalisation d’un TVM antérieur (p=10-2), d’une hystérectomie simultanée (p=10-4) ou d’une colpotomie en T inversé (p=10-4). On a aussi défini les facteurs protecteurs : la conservation utérine (p=10-3) et la réalisation d’une colpotomie minimale réalisée chez les patientes déjà hystérectomisées ou dont on a conservé l’utérus (p=10-4).

En conclusion, on peut recommander de ne pas pratiquer d’hysté-rectomie si elle n’est pas indispensable ou si elle l’est, de pratiquer une colpotomie avec une dissection à rétro. Le but ai de limiter le plus possible la colpotomie pour favoriser une bonne cicatrisation. La prise en charge des patientes doit se limiter à une résection partielle du matériel.

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