EXPERIENCE DES PRELEVEMENTS A COEUR ARRETE (PCA): ASPECTS LOGISTIQUES
Objectif : Nous rapportons notre expérience préliminaire dans l’organisation des PCA développés dans le cadre d’un protocole pilote national mis en place avec l’aide de l’ABM
Matériels et Méthodes : Un travail de concertation locale entre les équipes du SAMU, des réanimations, de coordination hospitalière, d’urologie et de néphrologie ont permis de mettre en place depuis fin Septembre 2006 une activité de PCA. 25 donneurs ont été sélectionnés et les procédures mises en place ont pu être testées et corrigées. Nous rapportons dans quelle mesure l’urologue joue un rôle pivot dans la réussite de cette activité et les implications que cela peut avoir en terme d’investissement de l’équipe
Résultats : 25 procédures SAMU de PCA ont été identifiées entre 09 2006 et 05/2007. Ce sont initialement les réanimateurs qui devaient monter les sondes de Gilot par voie percutanée et mettre en place le cathéter de refroidissement intra péritonéal. Il est rapidement apparu que la voie percutanée n’était pas adaptée et que la canulation devait être réalisée par les urologues après dénudation des vaisseaux fémoraux en attendant que les réanimateurs soient formés à cette procédure. Ceci implique la mobilisation d’un urologue dans un délai de 30 min à partir de l’appel.24 heures sur 24 , 7 jours sur 7.Le délai de mise au bloc est alors de 150 minutes. La procédure de prélèvement a été simplifiée pour limiter le temps d’ischémie chaude et le prélèvement des reins est réalisé en bloc avec des temps opératoire de 20 minutes actuellement. Le prélèvement achevé, les reins doivent être soigneusement préparés pour être mis sur une machine de perfusion qui permettra de sélectionner et de préparer les greffons à la transplantation. Cette préparation prend en moyenne une heure et demi. L’urologue est donc mobilisé en moyenne 6 heures à partir de l’appel initial. Sur 25 proposition 15 sondes de Gilots ont été montées, 6 PCA ont été effectués et 9 reins transplantés.
Conclusions : Cette expérience souligne le rôle clef de l’urologue dans la réussite de cette activité très chronophage où plus de la moitié des procédures n’aboutissent pas mais conduisent quand même à une mobilisation de l’équipe d’urologie. Une réorganisation de l’activité et des modes de fonctionnement s’impose probablement pour la plupart des équipes. Une prime à l’acte est actuellement discutée pour valoriser cette activité