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– Evolution et traitement des thromboses du greffon pancréatique dans les suites immédiates d’une double transplantation de rein et de pancréas (SPK).

Introduction: La thrombose veineuse du greffon pancréatique (GP) après SPK reste encore une des principales complications post opératoire immédiate. Elle survient dans 10 à 15% des cas et conduit le plus souvent à une transplantectomie du GP. Nous avons revu dans ce travail 142 dossiers afin de déterminer l’incidence, et les modalités de traitement utilisées lorsque une thrombose survient

Matériel et méthode: De Juin 1995 à Août 2004, 142 GP ont été réalisées dans notre centre. 25 patients (17.6%) (15 hommes et 10 femmes) ont présenté une thrombose pancréatique. L’age médian de ces patients était de 37 ans au moment de la Tx. Les donneurs étaient 20 hommes et 5 femmes agés en moyenne de 32.5 ans et décédés d’AVC (10) ou de tramatisme cranien (15). Le temps d’IF était de 12h 20′. Tous les receveurs ont reçu un pancréas total avec dérivation intestinale. 13 dérivations veineuses ont été réalisées dans le système cave et 12 dans le système porte. Le traitement immunosuppresseur a associé de la ciclosporine, du MMF et des stéroïdes avec utilisation de sérum anti lymphocytaire à l’induction. Résultats: Parmi les 25 thromboses pancréatiques, 5 étaient artérielles et 20 veineuses. Dans 16 cas le diagnostic de thrombose a été évoqué devant la présence d’une douleur abdominale associée à une augmentation rapide des glycémies et des besoins en insuline. L’élévation des amylases a été inconstante. Dans 9 cas le diagnostic de thrombose veineuse a été établi devant les données du scanner qui est systématiquement réalisée dans les suites post opératoire, alors que les patients ne présentaient aucun symptôme et que l’échodoppler était non informatif. Il s’est toujours agit dans ces 9 cas de thrombose veineuse partielle du pancréas qui ont touché le plus souvent la veine splénique du greffon pancréatique (7). Lorsqu’un diagnostic de thrombose veineuse complète a été établi les patients ont été opérés. Dans trois cas il nous a paru possible de réaliser une thrombectomie chirurgicale (avec ou sans constitution de fistule artério veineuse de la queue du pancréas) qui s’est soldée deux fois par un échec et par un succès. Lorsqu’un diagnostic de thrombose partielle à été établi une anticoagulation utilisant l’héparine pendant 7 à 10 jours avec relais aux AVC pendant 3 à 6 mois a été utilisée avec succès dans tous les cas.

Conclusion: Notre expérience suggère de réaliser systématiquement des TDM avec injection dans les jours qui suivent la SPK afin de dépister des thromboses pancréatiques partielle curables par la mise en place d’un traitement anticoagulant. Lorsque la thrombose est complète une transplantectomie pancréatique s’impose le plus souvent.

201862006Badet LDiaporama


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