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Evolution de l’anxiété chez les patients atteints d’un cancer de la prostate et traités pendant au moins 6 mois par hormonothérapie.

Objectifs.– L’anxiété liée au diagnostic et au traitement est présente chez les patients atteints d’un cancer de la prostate (CaP). L’objectif principal de l’étude était de décrire le niveau d’anxiété associé à la maladie chez les patients traités par Eligard® 45 mg (acétate de leuproréline) pour un CaP avancé, en fonction du caractère exclusif ou combiné de l’hormonothérapie.

Méthodes.– Dans cette étude observationnelle française, les patients complétaient des auto-questionnaires à l’inclusion et à six mois afin de recueillir les scores de qualité de vie (QdV, SF-12), d’anxiété générale (State Trait Anxiety Inventory STAI) et d’anxiété spécifique évaluée par le Memorial Anxiety Scale for Prostate Cancer (MAX-PC). Des scores élevés MAX-PC (0-54) et STAI-state (20-80) indiquent une forte anxiété et des scores SF-12 (0-100) élevés une meilleure QdV.

Résultat.– Cent quarante-cinq urologues ont inclus 813 patients dont 575 évaluables à l’inclusion et 315 à six mois. Les patients avaient un âge moyen de 77 ans et dans 50 % des cas, un CaP à risque intermédiaire. 75 % des patients étaient peu anxieux (MAX-PC < 27). Les anxieux étaient plus jeunes, avec un envahissement métastatique/ganglionnaire et des troubles métaboliques. Le CaP avait un impact sur la QdV (scores SF-12 ? 49), physique et mentale. À six mois, l’anxiété spécifique diminuait significativement (p < 0,001) car l’anxiété liée au diagnostic de CaP s’améliorait, comme l’anxiété générale et la santé mentale. Le sous-score vitalité QdV s’améliorait significativement (p = 0,014) mais la condition physique (p < 0,001), la douleur (p = 0,003) et le fonctionnement social (p < 0,001) se détérioraient significativement. À noter, aucune différence entre hormonothérapie exclusive ou combinée, à l’exception d’une amélioration de l’anxiété générale sous association.

Conclusion.– Dans 25 % des cas, l’instauration d’une hormonothérapie est concomitante d’une anxiété qui s’estompe significativement dans le suivi à six mois. Cette anxiété est plus fréquente chez les patients jeunes et les formes graves de la maladie.

Type de financement.– Laboratoire Astellas.

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