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Evolution comparée des patients porteurs d’un cancer pN0 de la prostate traité par prostatectomie radicale ou radiothérapie externe

Introduction : L’objectif de l’étude était d’analyser de façon comparative les survies sans récidive biologique (SSRB) et les survies globales (SG) de patients pN0 traités soit par prostatectomie, soit par radiothérapie pour un cancer de prostate localisé (T1-T2, pN0).

Matériels et Méthode : Après curage négatif effectué systématiquement si PSA > Normal et espérance de vie > à 10 ans, 140 patients ont été orientés pour 88 vers la prostatectomie et pour 52 vers la radiothérapie externe. Le suivi moyen a été de 77,7 mois. Ce recul est satisfaisant pour juger de la SSRB (~50% de rechute) mais limite pour juger de la SG (~20%). La récidive biologique pour la prostatectomie radicale a été définie comme une élévation du PSA supérieure à 0,2 ng/ml et pour la radiothérapie en utilisant les critères de l’ASTRO (3 élévations successives du PSA après avoir atteint le nadir).

Résultats : Score de Gleason et stade clinique n’étaient pas différents dans les deux groupes (respectivement p=0,85 et p=0,24) à la différence de l’âge et du PSA initial qui étaient plus élevés dans le groupe radiothérapie (respectivement p=0,00032 et p=0,015).

– Pour la SSRB, il existait une différence en faveur de la prostatectomie, à partir de 6 ans. Par régression logistique, le PSA, mais pas l’âge, apparaissait comme un facteur pronostique significatif. Après appariement en fonction du PSA, il n’existait plus de différence significative pour la récidive biologique entre les deux groupes.

– Pour la SG, il existait une différence statistique en faveur de la prostatectomie. L’utilisation du modèle de Cox révélait que la variable la plus significative était l’âge et l’appariement des deux groupes en fonction de ce paramètre faisait disparaître l’avantage de la chirurgie.

Conclusion : Chez les malades pN0, les résultats de la prostatectomie radicale et de la radiothérapie sont comparables, à PSA initial égal, en utilisant les critères communément admis pour définir la SSRB. Pour la survie globale, avec un recul moyen de 6,5 ans, seul l’age joue un rôle.

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