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Évaluation prospective et randomisée de la fluorescence pour la résection endoscopique des TVNIM de haut grade : quel est concrètement le gain diagnostique ?

Objectifs.– Évaluer le gain diagnostique apporté par la cystoscopie en fluorescence pour la résection endoscopique de vessie (REV) chez les patients ayant au moins une tumeur de vessie diagnostiquée par endoscopie et une cytologie urinaire positive de haut grade. Évaluer le gain diagnostique apporté par la cystoscopie en fluorescence pour la résection endoscopique de vessie (REV) chez les patients ayant au moins une tumeur de vessie diagnostiquée par endoscopie et une cytologie urinaire positive de haut grade.

Méthodes.– Étude prospective randomisée. De novembre 2009 à mai 2012, 142 patients ont été randomisés dans deux centres pour avoir une première REV avec ou sans fluorescence par Hexaminolévulinate (HAL) instillé au moins une heure avant. Une seconde REV avec fluorescence était programmée de principe six semaines plus tard. Le nombre de tumeurs détectées en lumière blanche (LB) et fluorescente (LF) et les caractéristiques anatomopathologiques ont été consignés et comparés en fonction des bras de l’essais.

Résultat.– Cent vingt-cinq hommes et 17 femmes (11,9 %) âgés de 75 ± 14 ans ont eu une première REV, dont 67 (47 %) avec HAL. Le nombre de tumeurs visualisées en LB et LF chez les patients avec HAL a été de 2,73 ± 2,04 et 3,93 ± 2,12, respectivement. Chez les 75 patients sans HAL, 2,46 ± 1,74 tumeurs ont été vues en LB. Vingt-huit patients qui ont eu des cystectomies pour tumeur infiltrante diagnostiquée à la première REV, sept patients T0, 15 patients refusant de la seconde REV (dont huit pour des tumeur Ta de bas grade et cinq en raison d’une altération de l’état général), un décès de cause cardiologique intercurrente et un perdu de vue n’ont pas eu de seconde REV. Quatre-vingt-dix patients (63 %) ont eu une seconde REV. Le nombre de tumeurs visualisé en LB et LF chez les 42 patients ayant eu de l’HAL à la première REV a été de 1,97 ± 1,79 et 2,60 ± 2,30, respectivement. Pour les 48 patients n’ayant pas eu d’HAL à la première REV, le nombre de tumeurs visualisé en LB et LF a été de 2,20 ± 2,26 et 2,35 ± 2,43, respectivement.Avec HAL à la première REVSans HAL à la première REVpÂge75 ± 14 ans74 ± 14 ans0,58% femme12%11%0,99Nombre TV (Lum. Blche) première REV2,73 ± 2,042,46 ± 1,740,65n (%) T2 à la première REV8 (12 %)15 (20 %)0,19n (%) T2 à la seconde REV1 (1 %)2 (3 %)0,63n (%) cis à la première REV11 (17 %)13 (18 %)0,86n (%) cis à la seconde REV6 (17 %)14 (35 %)0,07Nombre TV (Lum. Blche) seconde REV1,97 ± 1,792,20 ± 2,260,63Nombre (%) T0 première REV2 (3 %)5 (7 %)0,32Nombre (%) T0 première REV18 (40 %)14 (29 %)0,25

Conclusion.– La fluorescence par HAL lors de la REV chez les patients ayant une cytologie urinaire positive de haut grade apporte un gain du nombre de tumeurs diagnostiquées par rapport à la LB seule. Ce gain est observé lors de la première et de la seconde REV avec HAL. Cependant, les différences observées dans cette étude prospective randomisée ne sont pas significatives. L’utilisation de la fluorescence par HAL lors de la première résection n’augmente pas le taux de T0 et ne réduit pas le risque de T2 lors de la seconde résection systématique des TVNIM de haut grade.

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