EVALUATION PROSPECTIVE DES RESULTATS DU TVT CHEZ LA FEMME AGEE (> 75 ans)
PARIS.
OBJECTIF : Etude prospective, monocentrique des résultats de la chirurgie de l’incontinence urinaire d’effort (IUE) par TVT chez la femme âgée (> 75 ans).
PATIENTES ET METHODE : Entre octobre 1998 et octobre 2001, parmi 210 patientes opérées de TVT, 28 (13%) étaient âgées de plus de 75 ans (m=78 ;75-91). L’évaluation préopératoire a comporté un auto-questionnaire, un test court d’incontinence, un calendrier mictionnel, un ECBU, un examen clinique avec cystoscopie, une cystographie et un bilan urodynamique. Elle a montré un prolapsus dans 19 cas, une manoeuvre de Bonney positive dans 11 cas, une manoeuvre d’Ulmsten-TVT positive dans tous les cas, un débit maximal(Qmax) moyen de 26 ml/sec (15-50), une insuffisance sphinctérienne (IS) dans 18 cas (pression de clôture < 30cmH2O). Douze patientes présentaient des symptômes irritatifs (SI). Le suivi clinique et urodynamique a été réalisé à 3 et 6 mois et les patientes ont été interrogées par téléphone en mai 2002. La guérison a été définie par un TI négatif, un Qmax>15ml/sec,et l’absence de SI avec ou sans traitement.
RESULTATS : Le TVT a été associé à une cure de prolapsus chez 12 patientes. A 3 mois, 13 patientes (46%) sont guéries (4 d’entre elles présentaient des SI de novo répondant au traitement médical) : Qmax moyen de 16 ml/sec. Cinq patientes (18%) présentaient une dysurie sévère avec un Qmax < 10ml/s dont 2 nécessitaient des auto-sondages en permanence pour des RPM > 200 ml. Cinq patientes (18%) ont conservé une IUE par IS et 3(11%) avaient une incontinence par instabilité vésicale (IV). A 6 et 12 mois de suivi (8-44 ; n=26, 2 guéries perdues de vue à 3 mois), les résultats ont été stables. Le Qmax moyen à 6 mois est passé à 19 ml/sec (p>0.05). Trois nouvelles patientes ont vu apparaître des SI sans fuites répondant au traitement médical.
CONCLUSION : Le traitement de l’IUE de la femme âgée doit prendre en considération le vieillissement vésico-sphinctérien. Après TVT, l’incontinence persiste par IS dans 18 % des cas et par IV dans 11.5% des cas. Les troubles mictionnels induits se résument à 18%de dysurie et 50% (7/14) de SI de novo .