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Évaluation prospective de l’IRM prostatique pour le diagnostic des stades T3a et T3b : de la théorie à la pratique…

Objectifs.– La détection préopératoire par IRM prostatique d’un franchissement capsulaire (T3a) ou d’un envahissement des vésicules séminales (T3b) peut conduire à modifier les décisions thérapeutiques. Notre objectif a été d’évaluer la valeur de l’IRM prostatique pour le diagnostic des T3a et T3b dans la pratique courante.

Méthodes.– Entre janvier 2007 et septembre 2008, 159 patients ont été opérés d’un adénocarcinome de prostate localisé dans notre département. Les données pré- et postopératoires ont été recueillies de manière prospective dans une base de données informatisée. Durant cette même période, 141 patients (88,67 %) ont bénéficié d’une IRM prostatique préopératoire pour l’évaluation de l’extension locale. Les résultats de l’IRM pour le diagnostic des pT3a et pT3b ont été évalués : sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et valeur prédictive négative ont été déterminées. Une seconde interprétation des examens discordants a été confiée dans un second temps à 2 uroradiologues confirmés.

Résultat.– Parmi les 141 examens réalisés, 21 faux-positifs (14,89 %) et 12 faux-négatifs (8,5 %) ont été identifiés pour le diagnostic des pT3a (Se = 0,57, Sp = 0,81). Trois faux-positifs (2,1 %) et 6 faux-négatifs (4,25 %) ont été identifiés pour le diagnostic des pT3b (Se = 0,14, Sp = 0,97). Ces 42 examens ont été réinterprétés : 28 (64,1 %) ont été jugés de qualité insuffisante et 6 diagnostics ont été redressés par les uroradiologues (14,28 %). En dehors de la qualité insuffisante de certains examens, les remaniements hémorragiques, l’absence d’antenne endorectale, l’absence de séquences de diffusion/perfusion ont été identifiées comme étant à l’origine des erreurs diagnostiques.

Conclusion.– Le diagnostic préopératoire des stades T3a et T3b par IRM prostatique est difficile en pratique clinique et décevant par rapport aux données de la littérature. Une attention particulière doit être portée à la qualité des examens et à l’expérience du radiologue. La standardisation des pratiques comprenant la réalisation de séquences de diffusion et de perfusion devrait permettre d’améliorer la valeur de cet examen en pratique courante.

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