Evaluation de l’incidence nationale du cancer de la prostate à partir des bases de données biopsique dans 5 centres
Objectifs.- Estimer l’incidence et l’incidence par stade du cancer de prostate en France en mesurant sa variation annuelle au niveau de centres de diagnostic et en rapportant cette variation moyenne aux chiffres publiés par les registres (réseau Francim). Evaluer l’impact des recommandations de dépistage sur l’incidence standardisée
Méthodes.- Etude observationnelle multicentrique sur bases de données cliniques et anatomo-pathologiques dans 5 centres d’urologie français représentatifs, publics (CHU de Lille et Lyon Sud, Val de Grâce) et privés (Vannes, Montluçon). Les centres inclus ont été sélectionnés hors des départements à registre de cancer. Les données saisies incluaient le nombre de biopsies annuelles, le nombre de biopsies positives, le nombre de le PSA, le score de Gleason et l’âge au diagnostic. Les biopsies pour cancer déjà connus en réévaluation étaient exclues
Résultats.- Les données concernent la période de 01/01/2001 à 31/12/2007 pour 5 centres et jusqu’au 31/12/2009 pour 4 centres. Le Nombre total de biopsies était de 12619 ; Le taux de détection moyen était de 50.5% (47.2 à 52.6%). Estimation de l’incidence nationale : Si l’on regarde l’ensemble des 5 centres étudiés, la tendance évolutive du nombre de nouveaux cas de cancer de la prostate entre 2001 et 2007 (pour 5 centres) et 2009 (pour 4) est de type Logarithmique. L’incidence du cancer de la prostate en France en 2000 est de 39636. Nous avons donc appliqué la formule de la courbe logarithmique ci-dessus pour estimer l’évolution de l’incidence du cancer de la prostate en France. L’estimation pour 2005 :62181 (estimation FRANCIM pour 2005 = 62245 soit une concordance de 99.9%), pour 2006 : 70563, pour 2007 :71836 et pour 2009 : 58330 ce qui représente la première baisse depuis 10 ans. La courbe semble s’infléchir (pic d’incidence atteint ?). Concernant le taux de PSA médian au diagnostic entre 200 et 2007, celui ci est passé de 10.7 à 7.7 ng/ml au profit du groupe de patient avec un PSA <10ng/ml représentant 64.7% des nouveaux cancer
Conclusion.- Ce modèle permet une estimation de l’incidence nationale avec moins d’un an de délai. L’augmentation de l’incidence estimée est presque de 100% sur les 6 dernières années (2001 à 2007). Depuis 2007, la courbe d’évolution s’aplatie avec un baisse qui semble s’amorcer