Evaluation de la dysurie après bandelette trans obturatrice out/in
Objectifs. Nous avons évalué le taux de néo dysurie globale et celui des patientes guéries (MHU = 0) après pose de bandelettes trans-obturatrices hypoélastiques dans le traitement de l’IUE et comparer ces résultats à ceux de la littérature.
Méthodes. Entre 2004 et 2008, il a été posé 305 bandelettes Aris®. Dans la série étudiée nous avons retenu 185 patientes présentant une incontinence urinaire d’effort isolée ou une incontinence urinaire mixte. Nous avons exclu les patientes ayant eu un geste chirurgicale associé. La technique chirurgicale était standardisée. Les patientes ont été vues en préopératoire, à 3 mois, à un an, puis tous les ans. Pour 68 patientes, nous avons un suivi à plus de 36 mois. Toutes les patientes ont eu une évaluation clinique par le score MHU en pré opératoire et lors de toutes les consultations. La bandelette utilisée est l’Aris®.
Résultat. Le taux de dysurie de novo a été de 4,4 % à plus de 36 mois. Les patientes néo dysuriques et continentes (MHU = 0) ont été individualisées. À plus de 36 mois, il y avait deux patientes néo-dysuriques, soit 3,4 % des patientes guéries de leur IUE.
Conclusion. La méta analyse de Latthe donne, pour les bandelettes élastiques, 5,5 % de dysurie de novo pour les TVTO, 9,2 % pour les TVT et 2,9 % pour les TOT Monarque®. Pour les TOT avec bandelettes non élastiques, elle donne un taux de néo dysurie de 2,5 %. Les résultats confirment la supériorité de la méthode trans-obturatrice sur la trans-vaginale, mais ne montrent pas de différence avec les autres types de bandelette (élastique ou non) et leur type d’introduction. En ce qui concerne la bandelette Istop, Krauth retrouve un taux de dysurie de 1,5 % à 1 an. L’hypothèse de l’hypo élasticité protectrice du syndrome obstructif semble être erronée.