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Evaluation de la densité anatomique de PSA (DAPSA) comme facteur prédictif indépendant de la progression tumorale après prostatectomie radicale rétropubienne

Objectifs : Evaluer l’intérêt de la DAPSA comme marqueur pronostique du risque de progression tumorale après prostatectomie radicale rétro-pubienne.

Matériel et méthodes : De 1982 à 1999, 255 patients ont bénéficié d’une prostatectomie radicale pour cancer localisé de prostate. 191 ont pu être évalués rétrospectivement pour la DAPSA. La DAPSA (ng.ml-1.g-1) était définie par le rapport du PSA préopératoire (ng.ml-1) sur le poids de la pièce de prostatectomie (g). L’analyse statistique était réalisée en utilisant le logiciel Staview® avec réalisation d’un modèle de Cox pour les analyses uni et multivariées.

Résultats : Le suivi moyen était de 75 mois (1 à 171 mois) 79 patients (41,4 %) ont présenté une progression dans un délai moyen de 24 mois (1 à 127 mois). 99 patients (51,8%) présentaient une tumeur localisée à la prostate (pT0 à pT2) et 92 patients (48,2%) présentaient une tumeur dépassant l’organe (pT3, pT4 et/ou N+). Le PSA moyen pré-opératoire était de 19,4 (1 à 119, médiane : 13,2). Le score de Gleason post-opératoire médian était de 6 (3 à 9), 35 patients (18,3%) présentaient une marge chirurgicale envahie. La DAPSA moyenne était de 0,39 (0,03 à 6,36 ; médiane : 0,25). En analyse multivariée seuls la DAPSA (p=0,009 ; RR=4,3), la présence d’une effraction capsulaire (p=0,0003 ; RR=3,6) et le PSA nadir (p=0,004 ; RR=2,5) semblaient corrélés au taux de progression après prostatectomie radicale.

Conclusion : La DAPSA est, avec l’effraction capsulaire, le seul facteur précoce lié au risque de progression après prostatectomie radicale. Une DAPSA supérieure à 0.25 serait le reflet d’une extension extra-prostatique de la tumeur, alors même que les examens morphologiques complémentaires à notre disposition ne permettent pas de détecter ces microfoyers métastatiques. En calculant la DAPSA par évaluation du poids de la glande à l’aide d’un examen morphologique fiable avant la prise en charge thérapeutique du cancer de la prostate, nous pourrions espérer mieux sélectionner les patients candidats à un traitement curatif.

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